Selon les prévisions, le Vietnam exportera cette année aux États-Unis, au Japon et en République de Corée près de 2.600 tonnes de fruit du dragon, soit le double de 2010. Après la fête du Têt, la société par actions An Phu (API) a commencé à préparer les commandes de fruit du dragon passées par ses partenaires américains. À rappeler qu'elle n'en avait aucune à la même époque de l'an dernier. "C'est la 1re fois que nos partenaires importent dès le début de l'année, et nous avons déjà envoyé 11 cargaisons aux États-Unis, dont trois par voie maritime et huit par voie aérienne", informe Vuong Dinh Khoat, directeur d'API. Selon lui, les exportations de fruit du dragon aux États-Unis vont croître de plus en plus car la qualité de ce fruit est strictement contrôlée, et les Américains commencent à l'apprécier.
D'après le Centre de quarantaine des végétaux importés, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, les exportations de fruit du dragon aux États-Unis ont atteint 856 tonnes en 2010, soit 8,5 fois plus qu'en 2009. Et cette année, ce sont plus de 1.500 tonnes qui sont prévues. Outre le développement de leurs exportations, les entreprises accordent de l'importance à celui du réseau de distribution. L'API coopère actuellement avec un grand distributeur américain afin que le fruit du dragon soit référencé dans sa chaîne de supermarchés, raconte M. Khoat.
Les exportations de fruit du dragon au Japon bénéficient cette année de conditions favorables, avec les prévisions d'environ 600 tonnes, contre 420 tonnes en 2010. Par ailleurs, l'usine de traitement des fruits de Yasaka, située dans la province de Binh Duong (Sud), prépare les exportations de ce fruit en République de Corée. En effet, ce pays a supprimé en octobre 2010 l'interdiction d'importation de fruit du dragon vietnamien. Selon Nguyên Hông Hung, vice-directeur de Yasaka, des experts sud-coréens ont visité Yasaka afin de contrôler le système de traitement de ce fruit par vapeur avant importation, de sorte que dès la fin de ce mois-ci ou début mars 2011 au plus tard, un premier conteneur sera expédié vers ce pays.
Belles perspectives aux États-Unis pour le ramboutan vietnamien
Selon une source du Département de la protection végétale, les États-Unis pourraient supprimer bientôt l'interdiction d'importation de ramboutan du Vietnam. Les fruits exportés aux États-Unis doivent répondre aux normes américaines de sécurité alimentaire et recevoir un code par région et centre de conditionnement. De fait, les exportations de ramboutan dans ce pays seront plus aisées que pour le fruit du dragon car les entreprises vietnamiennes possèdent désormais l'expérience nécessaire comme de bonnes infrastructures. "Nous avons préparé des zones de culture de ramboutan conformes aux normes américaines. Nous sommes en relation étroite avec nos partenaires étrangers afin de préparer le marché. Dès levée de l'interdiction par l'administration américaine, des ramboutans seront rapidement expédiés", indique Vuong Dinh Khoat.
Le traitement du ramboutan en appliquant des hautes technologies est facile car il existe deux usines à Hô Chi Minh-Ville et dans la province de Binh Duong (Sud), qui sont spécialisées dans le traitement des fruits pour les marchés très exigeants comme les États-Unis, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande...
Depuis peu, plusieurs pays européens interrompent les importations des fruits ne répondant pas à la norme Global GAP (norme internationale sur la qualité, la sécurité et l'origine). Lors d'une récente réunion, le président du Comité populaire de la province de Tiên Giang (delta du Mékong), Nguyên Van Khang, a demandé aux localités d'accélérer l'aménagement de zones de culture conformes aux normes Global GAP et Viêt GAP.
Tùng Chi/CVN