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La Russe Anzhelika Sidorova, sacrée championne d'Europe de la perche à Zurich, le 14 août 2014. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Aucun grand nom ne figure dans cette liste, hormis la perchiste Anzhelika Sidorova championne d'Europe en 2014, à huit jours seulement des championnats d'Europe en salle de Belgrade (3-5 mars) auxquels les athlètes nommés auront donc le droit de participer s'ils ont le niveau requis, mais sous drapeau neutre.
Outre Sidorova (25 ans), les autres Russes sont la sprinteuse de 19 ans Kristina Sivkova, au palmarès vierge, et le lanceur de marteau de 31 ans Aleksei Sokirskii, 4e aux JO de Londres alors qu'il portait les couleurs ukrainiennes. Sokirskii est depuis devenu Russe en raison de l'annexion de la Crimée, sa résidence, par la Russie.
"Leur participation sous drapeau neutre est encore soumise à acceptation par les athlètes eux-mêmes et par les organisateurs de la compétition concernée", précise l'IAAF dans un communiqué.
L'instance de direction de l'athlétisme mondial précise par ailleurs que six demandes déposées par des athlètes russes ont été rejetées, alors que les autres sont toujours en train d'être examinées.
L'IAAF précise qu'elle a reçu à ce jour "48 demandes d'athlètes russes, dont 28 soutenues par la fédération russe (ARAF)".
Ces trois autorisations sont les premières véritables accordées depuis la suspension de l'Araf en novembre 2015, hormis celle donnée à la sauteuse en longueur Darya Klishina aux JO de Rio - parce qu'elle s'entraînait hors Russie - et celle offerte à la coureuse de 800 m Yulia Stepanova pour les championnats d'Europe 2016 d'Amsterdam en vertu de son statut de lanceuse d'alerte.
L'athlétisme russe est depuis 15 mois au centre d'un vaste scandale de dopage et de corruption. Ses athlètes ont été privés des Jeux de Rio en 2016, à la suite de l'enquête de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Ils sont également privés des Mondiaux de Londres, en août prochain.
Mais l'IAAF avait toutefois proposé une porte de sortie aux athlètes russes qui pouvaient montrer que leur parcours, leur méthode d'entraînement, n'avaient pas été entachés par le système généralisé de dopage.
L'un des critères stipule notamment qu'aucun d'entre eux ne doit figurer dans le rapport McLaren, de l'agence mondiale antidopage (AMA). Des réanalyses des échantillons prélevées lors des Mondiaux de Pékin en 2015, sont également obligatoires si les athlètes y ont participé.
"Cette procédure permettant de participer sous drapeau neutre montre notre désir de soutenir les espoirs et les aspirations de tous les athlètes propres, y compris les athlètes russes qui ont été abandonnés par leur système national", rappelle le président de l'IAAF Sebastian Coe dans le communiqué.