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Une jeune femme tisse des paniers dans la zone touristique de Xeo Quyt, district de Cao Lanh, province de Dông Tháp (delta du Mékong). |
Avec une superficie de 3.378 km2, Dông Tháp couvre 8,2% de la région du delta du Mékong. Elle compte une population de 1,7 million d’habitants. Grâce au climat tropical, à l’eau douce et aux alluvions qui s’y déposent toute l’année, la province dispose d’excellentes conditions pour développer l’agriculture. Cette terre fertile voit pousser des fruits de qualité comme la mangue de Cao Lanh, le longane de Châu Thành, la mandarine de Lai Vung. Il faut savoir que l’agriculture représente la moitié de l’économie provinciale.
Selon le plan de développement socio-économique de la province d’ici 2020, le PIB moyen par habitant atteindra 2.900 dollars/an, le chiffre d’affaires à l’export sera de l’ordre de 1.350 millions de dollars et la croissance moyenne de 11,7%. Les recettes budgétaires locales augmenteront de 12% par an. Et Dông Tháp mise sur une agriculture durable.
S’appuyer sur l’économie agricole
Ces deux dernières années, Dông Tháp s’est classée 2e parmi les 63 villes et provinces du pays en matière d’indice de compétitivité provinciale (PCI), lequel progresse de 6-8% par an.
Elle apparaît au premier rang pour le poisson pangasius (cá tra), deuxième pour les mangues et troisième pour le riz. Sur quelque 1.900 ha, la province produit en effet 400.000 tonnes de pangasius par an, avec une valeur d’exportation de plus de 150 millions de dollars. Les vergers de manguier de Cao Lanh respectent quant à eux les critères Global GAP et Viet GAP afin de se conformer aux règles d’exportation. Pour le riz, la province produit plus de 2 millions de tonnes par an avec plus de 100 millions de dollars d’exportation. Ces produits sont exportés vers les marchés européen, américain et asiatique essentiellement.
Hô Thi Nga prépare des paniers de fleurs pour le Têt traditionnel. |
Cependant, les commerces et services restent limités. Ils contribuent à seulement 22% de l’économie provinciale.
Actuellement, Dông Tháp compte 930.227 personnes en âge de travailler. Cela représente 54,7% de la population locale. Sur ce total, 52,4% sont des travailleurs ayant suivi une formation. Dans les métiers traditionnels, les enfants reprennent souvent le flambeau de leurs parents.
De plus, la province se concentre sur la formation du personnel de haute qualité, notamment dans le tourisme. L’Université de Dông Tháp a formé plus de 500 étudiants qui travaillent dans les entreprises touristiques et les unités concernées. «Elle coopère avec les voyagistes et les sites touristiques où les étudiants peuvent effectuer des stages pour acquérir de l’expérience professionnelle», informe Nguyên Trong Minh, chef du Département de la culture et du tourisme de l’Université de Dông Tháp.
Promouvoir les villages de métiers
Entre 2016 et 2020, Dông Tháp doit investir 181 milliards de dôngs dans le développement de ses 44 villages de métiers traditionnels. Son objectif est de conserver les traditions culturelles et de créer des emplois. Plusieurs villages de métiers sont connus depuis des centaines d’années, tels que le village des fleurs et plantes d’agrément de la ville de Sa Déc, les nattes de Dinh Yên, la construction de barques de Lai Vung, la briqueterie de Châu Thành...
Les cultivateurs gagnent bien leur vie grâce aux mandarines roses de Lai Vung. |
Par ailleurs, la province met en avant 15 villages de métiers ruraux comme cultivateur de jacinthes d’eau, de volvaires volvacées (un champignon), producteur de nuoc mam (saumure de poisson), éleveur de poissons pangasius, liste non exhaustive.
Dans le village floral de Sa Déc, plus de 2.200 familles vivent de cette filière en plein essor. La famille de Hô Thi Nga travaille dans cette branche depuis trois générations. «J’ai hérité ce métier de mes parents, et quand je prendrai ma retraite, je passerai le relais à mes enfants. Chaque année, nous réalisons de 200 à 300 millions de dôngs de chiffre d’affaires, et 100 millions de dôngs de profits», dit-elle, tout sourire.
Dans le quartier de Phu My, district de Thanh Binh, les habitants «profitent de la rivière pour planter des neptunias +rau nhut+. Cela leur rapporte en moyenne 60 millions de dôngs/an à l’hectare», indique Truong Thanh Vu, responsable de la culture et de l’information du district de Thanh Binh. Et d’ajouter que d’autres familles gagnent leur vie en récoltant des fruits et légumes. Ces derniers sont expédiés vers les autres localités du pays mais également exportés à l’étranger.