Dông Châu dans mon cœur

Un jour, quand je ne pouvais plus supporter la vie bruyante en ville, le soleil, les bruits des véhicules, la pression du travail, les rues populeuses, les rivières polluées, j’avais envie de sortir, d’aller dans un endroit plus tranquille, où je pourrais vraiment profiter de ma vie.

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Tout à coup, ont retenti les paroles d’une chanson à la radio que j’aime bien :

Em ơ hãy đến thăm quê hương anh Thái Bình
Về tắm biển Đồng Châu khi chiều về sóng vỗ
(Ma chérie, visite mon pays natal Thai Binh
Et te baigne à Dông Châu quand les vagues déferlent sur la plage)

La parole cuisante nous a rappelé non seulement les images de notre pays natal mais attirait aussi les visiteurs à venir découvrir une plage assez sauvage du Viet Nam-la plage Dông Châu de la province Thai Binh. J’ai décidé de me rendre moi-même à cette plage. Je n’ai pas beaucoup préparé pour le voyage, un bagage simple mais j’avais la passion de découvrir une nouvelle région.

En autobus, je suis passée par des rues bruyantes de Hanoï, des jardins fruitiers, des rizières, des étangs, des petits chemins couverts de paille, j’ai vu des personnes, j’ai contemplé le ciel. Comme mon pays est magnifique ! Après trois heures, j’ai finalement mis les premiers pas sur la plage.

C’était un beau crépuscule que je n’oublierais jamais. Le soleil fatigué cherchait un endroit pour dormir après une journée pénible. Il n’y avait que la mer et moi.

Sur la mer, les petites barques folâtraient silencieusement avec les vagues. La solitude domine mon âme, mais c’est une solitude romantique rêvée depuis longtemps. Je me suis promenée sur la côte et j’ai profité du vent de la mer.

Quelquefois, j’ai vu un petit crabe qui jouait dans le sable, une palourde apportée à la plage par les vagues et j’essayais de contempler la beauté de la fin du jour. Dans cet espace tranquille, je me sentais que j’avais ôté la vie pressante en arrière, la mer généreuse m’a accueillie avec des coups de vent légers, je me suis intégrée vraiment dans cette vie paisible.

Le soir, c’est le moment où la vie des pêcheurs commence. Dès le reflux de 24h, le pêcheur allait le long de la ligne d’horizon de l’eau jusqu’à 6h du matin. Sans bruits, sans disputes, les habitants étaient doux comme la mer, ils arrivaient aux champs des palourdes, ou grimpaient sur leurs miradors de garde qui étaient construits sur l’eau. À l’intérieur de chaque mirador, j’ai vu l’espace de la vie quotidienne des pêcheurs, quelques bols de riz, quelques marmites, une couverture pour les nuits froides, un éventail en papier quand il faisait chaud.

Tous étaient très simples, mais je sais qu’ils les aiment comme leur deuxième maison. Les miradors à mes yeux sont comme les gens gigantesques, malgré le vent, le soleil, la pluie, malgré le froid ou la chaleur, ils y restent toujours, aident leurs hôtes à protéger des palourdes. Ce soir-là, je me suis assise sur le sable, contemplé la vie de nuit des habitants, écouté les vagues, regardé la mer, le firmament, j’ai constaté que la nature est très large, et que j’étais toute petite, je se sentais être protégée. Une nuit blanche avec la mer, sans parole mais nous nous sommes compris au fond, c’était vraiment une expérience magnifique.

Cette plage bénéficie de beaucoup de fruits de mer. Avec une petite somme d’argent, j’ai pu goûter des crevettes, des palourdes, des calmars et des légumes. Ces plats étaient vraiment différents de ceux que j’avais mangés avant. Je sentais la saveur de la mer. Spécialement, j’ai eu la chance de passer un bon repas avec des autres visiteurs, nous avons goûté des plats, nous avons discuté et partagé des émotions. Ils étaient très amicaux.

Dông Châu, ce n’est pas une place idéale pour la villégiature mais un lieu où nous retrouvons la nature. Là-bas, l’eau n’est pas vraiment propre, il n’y a pas non plus de grandes maisons, des hôtels de luxe, des services de qualité, il y a seulement le calme, le son des vagues et l’odeur de la mer.

Elle est donc la destination sublime pour les touristes qui aiment la beauté naturelle. Un jour la plage de Dông Châu m’a apporté des sentiments particuliers, m’a aidée à m’enfuir de la vie suffocante, j’y ai trouvé ma vraie vie. La mer, ce n’est pas mon pays natal, mais c’est le lieu où je suis née pour la deuxième fois. Il y a cinq mois dès le jour que je t’ai rencontrée, au fond du cœur, tu me manques trop, ma belle plage !

Texte et photos : Nghiêm Thị Tham

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