>>Washington ne considère plus que la Chine manipule sa monnaie
Le siège de la Banque d’État du Vietnam à Hanoï. |
Photo : BEV/CVN |
Dans un nouveau rapport semestriel sur les interventions sur les devises remis au Congrès, le département américain du Trésor ne désigne aucune nation comme manipulatrice de devises, mais place dix pays sur une liste requérant une attention particulière en la matière : la Chine, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la République de Corée, la Malaisie, Singapour, la Suisse et le Vietnam.
Il met sur cette liste les États qui remplissent au moins deux des trois critères suivant: avoir un excédent des comptes courants global représentant plus de 2% du Produit intérieur brut (PIB), avoir un excédent commercial avec les États-Unis de plus de 20 milliards de dollars et intervenir de manière persistante et unilatérale sur le marché des changes de leur pays. Ce dernier critère étant rempli en cas d’achats continus sur les marchés des changes équivalant à 2% du PIB sur 12 mois.
Dans le rapport publié en mai 2019, le Vietnam a répondu à deux des trois critères et était devenu pour la première fois l’un des neuf pays placés sous surveillance, en présentant un excédent courant et un excédent commercial bilatéral importants avec les États-Unis.
La Banque d’État du Vietnam a indiqué continuer à se coordonner avec les ministères et les secteurs vietnamiens concernés pour échanger et travailler avec le département américain du Trésor dans un esprit coopératif sur les questions auxquelles il s’intéresse.
Elle continuera à gérer sa politique monétaire visant à contrôler l’inflation, à stabiliser la macroéconomie, à soutenir rationnellement la croissance, à gérer les taux de change de manière flexible en ligne avec les fondamentaux macroéconomiques, l’évolution du marché et les objectifs de sa politique monétaire, et ne vise pas à créer un avantage concurrentiel injuste dans le commerce international.
VNA/CVN