D'après M. Giàu, face aux fluctuations complexes du marché des devises étrangères depuis 2007, à la majoration du cours du dollar et de l'euro, ainsi qu'à la hausse des cours de plusieurs gammes de produits de première nécessité, la BEV a préconisé une régulation plus souple du taux de change interbancaire, afin que celui-ci soit plus adéquat à l'évolution du marché, permettant ainsi d'atteindre les objectifs fixés en termes d'import-export. Et toutes opérations de change de devises étrangères illicites et d'affichage de prix des marchandises en monnaie étrangère sont sévèrement sanctionnées.
Répondant à la question de Pham Thi Loan (de Hanoi) sur les politiques à court et long termes pour remédier aux actuelles tensions sur le marché des devises, M. Giàu a souligné que ces 2 dernières décennies, le déficit de la balance du commerce extérieure est devenu "endémique" avec un montant de 18 milliards de dollars l'an dernier, à comparer aux 12,7 milliards en 2007. Pour cette année, en 10 premiers mois, le déficit a atteint 8,9 milliards de dollars, entraînant une forte incidence sur les taux de change. À cela se sont ajoutés les effets de la récession économique mondiale et du ralentissement de l'économie nationale.
Mesures drastiques pour stabiliser le marché
Cette année, on a constaté une chute du volume de devises étrangères transférées dans le pays par les Vietnamiens d'outre-mer, une baisse des investissements directs étrangers, des exportations et du nombre de touristes étrangers. "La baisse du flux de devises étrangères aggrave non seulement nos difficultés actuelles, mais aussi en engendre d'autres. D'autant que ce phénomène survient à un moment où le gouvernement doit simultanément prévenir et lutter contre le ralentissement économique, notamment en développant la production et en assouplissant la politique monétaire. Tous, phénomènes comme tâches, qui exercent évidemment une forte pression sur les taux de change", a expliqué M. Giàu.
Afin de minimiser ces difficultés, le gouvernement cherche actuellement à développer les ressources de devises étrangères afin de diminuer les actuelles tensions sur ce marché. Dans cette mesure, il est nécessaire de gérer plus strictement le marché des devises étrangères et de même pour les politiques monétaires.
Depuis le début de l'année, la BEV a soumis au gouvernement une série de mesures draconiennes pour stabiliser ce marché, avec notamment une régulation des taux de change plus adaptée aux politiques gouvernementales, à commencer par les mesures de lutte contre le ralentissement économique et le retour de l'inflation. Par ailleurs, on constate une tendance à une forte augmentation des taux d'intérêt des dépôts en dông pratiqués par les banques commerciales ainsi que des flux de capitaux sur les marchés des valeurs et de l'immobilier, entraînant un plus grand écart entre les taux d'intérêt des dépôts et ceux des crédits.
Selon M. Giàu, afin d'éviter une déstabilisation de l'économie nationale, la régulation des taux de change doit aller de pair avec celle du marché des devises étrangères et le maintien de la valeur de la monnaie nationale. D'après le gouverneur de la BEV, il est impératif de veiller au règlement des dettes, de réduire au maximum les créances douteuses au sein du système bancaire, d'élever le montant des réserves obligatoires selon des étapes précises et prédéterminées. Il faut rendre l'emploi des crédits plus efficient. Enfin, il convient est de dresser un plan et un itinéraire adaptés pour réduire les règlements en liquide, a conclu M. Giàu.
Lê Hà/CVN