>>Un Japonais de 83 ans en lice à un concours d’éloquence en vietnamien
Un candidat expose son point de vue au concours «Éloquence en Asean 2016», le 9 mars à Hô Chi Minh-Ville. |
L’ambiance était au rendez-vous pour accueillir les six finalistes de la finale saïgonnaise du concours d’éloquence. Les sujets proposés : « Peut-on chercher midi à quatorze heures ?» pour les quatre candidats participants à la catégorie «éloquence», et «Un accusé est-il cuit lorsque son avocat n’est pas cru ?» pour les deux autres engagés en «plaidoirie». À noter que ce dernier était un cas pratique de droit pénal, qui portait sur le harcèlement moral, la violence et la diffamation.
À l'issue des prestations de chacun, le jury a retenu une candidate pour chaque catégorie : Zoé HENRI (éloquence) et Luu Thi Ngoc Giàu (plaidoirie). Un joli clin d’œil au lendemain de la Journée internationale de la femme. Elles représenteront donc Hô Chi Minh-Ville lors de la finale inter-Asie du concours, qui aura lieu le 26 mars, toujours dans la mégapole du Sud.
«Nous sommes en admiration devant l'investissement et le travail des candidats vietnamiens effectués durant ce concours. Il est difficile de parler en français devant un public et un jury. Nous prenons en compte leur aisance à l'oral, leur habileté à parler français, et le fond de leur raisonnement. Mais évidemment, nous sommes plus indulgents qu'avec les candidats français, car ce n'est pas leur langue maternelle», a déclaré Alix de Noray, présidente du concours.
Intensifier le partenariat régional
Le concours «Éloquence en ASEAN» est organisé pour la deuxième année consécutive afin de célébrer la Fête de la Francophonie, de promouvoir la francophonie et l'art oratoire en Asie du Sud-est. Il s’agit aussi de créer une émulation intellectuelle, culturelle et sociale au sein de la communauté francophone et parmi les étudiants, de pousser chacun à se découvrir des talents d'orateur, à se dépasser, à donner le meilleur de soi-même, le tout en s'amusant !
Comme l’a mentionné Alix de Noray, les orateurs sont évalués sur plusieurs critères, tels que leur aisance à l’oral, leur maîtrise du vocabulaire français, la pertinence de leurs arguments ou leur capacité à séduire et à captiver le public, ce par un jury francophone et francophile.
Au préalable, des ateliers de formation, destinés à apprendre aux candidats à structurer leur discours et à maîtriser la prise de parole en public, ont été animés par des professionnels et des passionnés d’éloquence à Hô Chi Minh-Ville, Hanoi et Phnom Penh, théâtres des autres finales locales.
Lors de la première édition, les brillants Louis Boulay et Tuyêt Huong avaient respectivement remporté le concours d’éloquence et celui de plaidoirie.
Cette manifestation est parrainée par l’Ambassade de France au Vietnam, l’Institut français au Cambodge, l’AUF, l’Université de l’Économie et du Droit de Hô Chi Minh-Ville, l’Union des français à l’étranger, l’hôtel Raffles de Phnom Penh, les cabinets Audier & Partners, FIDAL Asiattorneys, l’ESCE, Dalloz, et bien entendu Le Courrier du Vietnam.
Après les finales locales à Hô Chi Minh-Ville, Hanoi et Phnom Penh, rendez-vous donc pour la finale inter-Asie, le 26 mars.
Texte et photo : Quang Châu/CVN