>>Les Philippines protestent contre les vols d’essai de Chine en Mer Orientale
>>Les vols d'essai chinois aggravent les tensions régionales, selon un journal malaisien
Alors que les pays régionaux demandent continuellement à la Chine d’arrêter ses opérations de construction d’îles en Mer Orientale, ces vols d’essai ont aggravé les tensions dans l’une des zones les plus contentieuses du monde. L’utilisation par Pékin de cette piste a une incidence directe pour plusieurs pays côtiers, dont le Vietnam et les Philippines.
Lors d’une interview accordée à la VNA, Theresa Fallon, a indiqué qu’en utilisant des avions civils, la Chine voulait convaincre le monde de son intention d’utiliser ces îles à des fins civiles. Toutefois, la spécialiste de l’EIAS en doute, car la Chine renforce les dispositifs de radiobalise pour le décollage et l’atterrissage des avions sur le récif de Chu Thâp.
Le récif de Chu Thâp (Ferry Cross) de l'archipel de Truong Sa (Spratly) du Vietnam. |
Elle a proposé que les pays de la région cherchent à attirer davantage l'attention de la communauté internationale, et promeuvent le respect du droit international.
L’Union européenne devrait envoyer un observateur à la Cour permanente d’arbitrage afin d’assister le règlement de différends en Mer Orientale entre parties concernées.
Le professeur Eric David, directeur du Centre de droit international de l’Université libre de Bruxelles, a indiqué que la construction par Pékin de cette piste sur une zone litigieuse avait pour objet de faire valoir sa souveraineté.
Les autres pays concernés doivent adresser des notes diplomatiques de protestation pour affirmer que la Chine n’a aucun droit de construire des aéroports sur les îles de cette zone. Il est en outre nécessaire de lui demander de régler les différends de souveraineté par la voie juridique ou judiciaire.
Position du Vietnam
Les 2 et 6 janvier dernier, la Chine a effectué des vols d’essai à destination de l’aéroport qu’elle a construit illégalement sur le récif de Chu Thâp de l’archipel de Truong Sa du Vietnam.
Le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Lê Hai Binh, a affirmé que « les actes de la Chine ont gravement porté atteinte à la souveraineté du Vietnam sur l'archipel de Truong Sa, sont contraires aux idées communes des hauts responsables des deux pays, ainsi qu'à l'accord Vietnam-Chine sur les principes directeurs fondamentaux guidant le règlement de la question en Mer Orientale, comme à l'esprit de la Déclaration de 2002 sur la conduite des parties en Mer Orientale".
Ces agissements sapent la paix et la stabilité en Mer Orientale, portent atteinte à la confiance politique entre parties et influencent négativement les relations de voisinage comme les bons sentiments entre les deux peuples.
"Le Vietnam demande à la Chine de mettre fin immédiatement et de ne pas reproduire de tels agissements, de prendre des mesures spécifiques et effectives pour contribuer au maintien de la paix, de la stabilité, de la sécurité et de la liberté de navigation maritime et aérienne dans cette zone maritime", a déclaré Lê Hai Binh.