Des petits métiers exercés à l’approche du Têt lunaire

Les familles vietnamiennes ont toutes chez elles des autels où trônent brûle-parfums, vases de fleurs… À l’approche du Têt, les villages de métiers concernés connaissent le pic de leurs activités.

Le polissage des brûle-parfums en bronze un métier qui tourne à plein en fin d’année.

Dans le Centre, deux métiers artisanaux connaissent au Têt une grande effervescence : le polissage des brûle-parfums en bronze, et la vente de sable pour ces brûle-parfums justement. Le prix pour polir un ensemble de brûle-parfums varie selon le nombre et la dimension. De 200.000 dôngs pour les plus grands à environ 100.000 dôngs pour les plus petits.

Patron d’une boutique dans la rue Nguyên Huu Tho, arrondissement de Hai Châu à Dà Nang, Phan Gia Cuong, fait savoir qu’il pratique ce métier depuis six ans. «C’est un métier d’appoint. Je suis soudeur. Comme j’ai un équipement de polissage d’objets en inox dans mon atelier, je propose un service de polissage d’objets de culte en bronze pour arrondir mes fins de mois».

Le polissage, un travail minutieux

Selon Nguyên Van Hai, pratiquant ce métier sur le trottoir de la rue Trung Nu Vuong, chaque jour, il reçoit 4-5 ensembles de brûle-parfum. «Je peux gagner environ 5 millions de dôngs à l’approche du Têt. Pour pratiquer ce métier, j’ai acheté une machine de 3 millions de dôngs», raconte-t-il.

La cérémonie dédiée au départ des Tao Quân (Génies du Foyer) vers le Ciel inaugure la semaine des préparatifs du Têt.

Le polissage de brûle-parfum s’avère simple, mais il faut respecter les règles, remarque Nguyên Quyên, domicilié dans la rue Kinh Duong Vuong, arrondissement de Liên Chiêu, dix ans d’expérience. «Mon secret concerne la solution utilisée pour polir. Il s’agit d’une litre de vinaigre, mélangée à 20 litres d’eau. Les brûle-parfums sont immergés pendant cinq minutes dans cette solution avant d’être polis. Le polissage est un travail minutieux car il faut parvenir à des objets brillants sans rayures. Une solution à partir d’acide laisserait des traces noires», confie Nguyên Quyên.

Encore des produits cultuels du Têt

La vente de sable blanc pour brûle-parfums est un autre métier saisonnier de fin d’année.

Ce sable est acheté dans les établissements de matériaux de construction de la ville de Hôi An ou dans le district de Tam Ky, province de Quang Nam. Une fois lavé à l’eau, il est séché puis tamisé avant d’être vendu. Le prix d’une bouteille de sable est d’environ 5.000 dôngs.

Dans les rues de la ville de Huê, à l’approche du Têt, des métiers saisonniers sont apparus. C’est la vente de peintures religieuses dédiées au culte de Tao Quân, des gâteaux Cô à cinq couleurs et des fleurs en papier. Avant le Nouvel an lunaire, les familles vietnamiennes préparent le 23e jour du 12e mois lunaire du voyage des Tao Quân (Génies du Foyer) vers le Ciel pour faire leur rapport à l’Empereur de Jade de la vie de la maisonnée. Selon la croyance populaire, le culte rendu aux Tao Quân, deux dieux et une déesse, témoigne de l’espoir des Vietnamiens de voir les Génies du Foyer les aider à entretenir la «flamme familiale». La cérémonie dédiée à leur départ pour le ciel inaugure également la semaine des préparatifs du Têt. Après une absence de six jours, les génies reviendront dans les foyers la nuit du passage à la nouvelle année.

C’est uniquement à Huê que l’on trouve des magasins vendant des peintures au culte de Tao Quân. De format A4, elles sont fabriquées à partir de papier bôi, très mince, conçu au village de Lai An, district de Phu Vang, province de Thua Thiên-Huê. Les artisans utilisent des tablettes de bois vieux de 500 ans. Le métier de fabrication des fleurs en papier est originaire du village de Thanh Tiên, district de Phu Vang. Les villageois vendent une paire de fleurs en papiers au prix modique de 10.000 dôngs.

Thuy Tiên/CVN

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