À New York, capitale de la finance mondiale, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées par un froid polaire sur Times Square pour enterrer 2008, qui a vu chanceler les piliers de Wall Street et entrera dans l'histoire comme le début de la pire crise financière depuis le krach de 1929.
La descente de la traditionnelle boule de cristal a marqué le passage à 2009 à minuit précises (05h00 GMT), en présence du maire de New York, Michael Bloomberg, de l'ancien président Bill Clinton et son épouse Hillary, la foule scandant le décompte des secondes.
À Québec, des milliers de personnes ont bravé des températures glaciales pour assister à un grand spectacle marquant à la fois la nouvelle année et la fin des festivités du 400e anniversaire de la fondation de la ville. Au son de la bossa-nova et de la samba, près de 2 millions de cariocas et de touristes ont ignoré la pluie pour réveillonner à Copacabana, la célèbre plage de Rio de Janeiro.
Le marasme économique a été au coeur du message du pape Benoît XVI lors des Vêpres traditionnelles de fin d'année au Vatican. Il a appelé à "plus de sobriété et de solidarité" face à une crise "qui concerne désormais le monde entier".
Dans leurs messages de voeux, le président français Nicolas Sarkozy, le Premier ministre britannique Gordon Brown et le président russe Dmitri Medvedev ont tous appelé leurs concitoyens à faire front face à une année 2009 difficile.
À Moscou, le président russe Dmitri Medvedev a appelé dans ses voeux ses compatriotes à surmonter les difficultés qui les attendent tout en exprimant confiance pour son peuple.
À Londres, quelque 400.000 personnes ont dit adieu à une année qui a mis un coup d'arrêt à la prospérité de la capitale financière européenne en assistant, par des températures glaciales, à l'embrasement, dans une débauche de couleurs, du London Eye, la grand roue ancrée sur les rives de la Tamise.
À Paris, quelque 550.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées peu après minuit sur les Champs-Élysées, traditionnel lieu de rassemblement des grands épisodes "festifs" de l'année, dans une ambiance pourtant mitigée voire morose. En 2007, ils étaient quelque 700.000 sur la célèbre avenue à fêter dans la joie la nouvelle année.
En Espagne, la place centrale madrilène de la Puerta del Sol a été envahie par des milliers de personnes aux 12 coups de minuit, comme le veut la tradition.
À Berlin, jusqu'à un million de personnes se sont donné rendez-vous par grand froid au pied de la porte de Brandebourg, pour fêter le Nouvel An.
Ambiance romantique à Venise, où 30.000 couples de tous âges ont fêté l'arrivée de la nouvelle année par un baiser collectif sur la Place Saint-Marc. Fait inhabituel, il neigeait légèrement sur la Cité des Doges.
À Rome, près de 200.000 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées près du Colisée pour un gigantesque concert public de la chanteuse populaire Gianna Nannini.
Les festivités du Nouvel An ont été annulées dans plusieurs pays arabes par solidarité avec les Palestiniens de Gaza, soumis depuis 6 jours à des bombardements israéliens qui ont fait près de 400 morts. Concerts, galas et dîners prévus pour l'entrée dans 2009 n'ont finalement pas lieu en Égypte, à Dubaï, en Jordanie, à Bahreïn, au Maroc et en Syrie.
En Inde, endeuillée le mois dernier par des attaques meurtrières (172 morts) attribuées à des islamistes, les festivités devaient se dérouler sous surveillance policière stricte, notamment sur le front de mer de Bombay, par lequel les assaillants s'étaient infiltrés.
La Chine, après un séisme en 2008 qui a fait 87.000 morts, se réservait pour les fêtes du Nouvel An chinois fin janvier, même si beaucoup de salariés prenaient des vacances.
Sydney avait été la première métropole à entrer dans la nouvelle année, avec un gigantesque feu d'artifice tiré par une chaleur estivale devant 1,5 million de personnes, un nombre record.
AFP/VNA/CVN