Des jeunes diplômés à l’étranger se mettent au service du pays

Ces dernières années, de nombreux jeunes Vietnamiens n’ont pas hésité à renoncer à des emplois rémunérateurs à l’étranger pour retourner au Vietnam.

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Phan Quôc Dung lors d’un voyage sur le terrain dans une région reculée. 
Photo : CTV/CVN

Après avoir obtenu un master en forêts tropicales, forêts et moyens de subsistance avec d’excellents résultats dans deux universités en Allemagne et au Danemark, Phan Quôc Dung avait de nombreuses opportunités de travailler dans des organisations étrangères avec un salaire de plus de 50 millions de dôngs (2.000 USD) par mois.

Pendant ses études à l’étranger, Quôc Dung, 29 ans et originaire de Hanoï, a approfondi ses connaissances sur les ressources forestières du Vietnam. Son amour, sa vie et son engagement sont dédiés à la forêt. Bien que la plupart des jeunes ne montrent pas ou peu d’intérêt pour ce domaine, il souhaite contribuer à la préservation des forêts.

Développement durable du bambou

Ce jeune homme est donc retourné au Vietnam dans des circonstances particulières, participant à un vol de rapatriement des citoyens vietnamiens d’Allemagne pendant la pandémie de COVID-19 à la fin de l’année 2020.

De retour au Vietnam, il s’est impliqué dans un projet financé par l’Union européenne sur le développement durable du bambou dans les provinces de Thanh Hoa et de Nghê An (Centre). Actuellement, il travaille au Bureau de la coopération internationale de l’Université nationale de foresterie. On le surnomme “l’homme de la forêt” ou “l’homme du village” en raison de ses fréquentes visites dans des régions reculées.

“Nous nous concentrons sur le développement durable et global du bambou en formant la communauté aux techniques de plantation, d’entretien et d’exploitation. Pour moi, aimer la forêt signifie non seulement se soucier de son développement, mais aussi des moyens de subsistance des villageois locaux, car ils font partie de la forêt”, explique M. Dung.

De plus, le projet a fait appel à des experts de premier plan de l’industrie pour former les gens afin de valoriser des produits en bambou, établissant des connexions avec des entreprises et des partenaires internationaux pour développer l’industrie du bambou au Vietnam.

“Au retour de l’étranger, j’ai accumulé des connaissances, de l’expérience et des compétences. Ainsi, chaque fois que je vais dans la forêt, je suis motivé à chercher et à découvrir des choses nouvelles et utiles pour le développement durable de la nature au Vietnam”, partage M. Dung.

Nouveau domaine de recherche

Un cours donné par le Docteur Pham Huy Hiêu.
Photo : CTV/CVN

Après avoir obtenu son doctorat en matériaux biomédicaux, Trân Diêu Linh, 31 ans, a reçu de nombreuses offres de centres de recherche, de laboratoires d’instituts et d’universités étrangers, avec un salaire de départ d’environ 60 millions de dôngs (2.400 USD) par mois.

Des entreprises d’équipement médical s’intéressent également à ses recherches, offrant des salaires encore plus élevés. Cependant, elle a choisi de travailler à l’Institut de technologie chimique de l’Académie des sciences et technologies du Vietnam.

“Je considère que le fait de choisir le domaine de recherche et de revenir contribuer au Vietnam est mon destin. Je ne ressens ni inquiétude ni regret quant au chemin que j’ai choisi. Pour moi, la décision correspond à mon développement personnel et ma contribution à la communauté des chercheurs”, explique Diêu Linh.

Consciente que l’industrie des matériaux biomédicaux au Vietnam en est encore à ses débuts par rapport à des pays tels que les États-Unis, le Japon et la République de Corée, Diêu Linh est enthousiaste et confiante quant à son grand potentiel et aux énormes opportunités de développement qu’elle offre.

L’une de ses études a obtenu un brevet du gouvernement sud-coréen en 2019 lorsqu’elle a créé un matériau multifonctionnel capable de prévenir l’inflammation. Cette recherche, développée par la jeune docteure et ses collègues, visait à appliquer ces découvertes dans son pays natal.

De retour au Vietnam, la jeune scientifique partage qu’elle a acquis beaucoup de connaissances. “J’ai pu explorer un nouveau terrain de recherche, expérimenter et développer cette industrie”, dit-elle.

“J’ai notamment appris à donner au sens propre du terme en partageant mes connaissances et expériences avec la jeune génération. Je saisis l’occasion d’enseigner et de guider pour convaincre les nouveaux étudiants et chercheurs à rejoindre l’industrie”, ajoute-t-elle.

Le choix de revenir dans son pays natal avait déjà été fait par Pham Huy Hiêu avant son départ pour étudier en France. “Nous ne devrions pas attendre un environnement idéal avant de revenir. Les jeunes scientifiques comme moi doivent faire preuve de responsabilité pour créer un environnement de recherche professionnel conforme aux normes internationales au Vietnam”, souligne M. Hiêu.

Titulaire d’un doctorat obtenu avec mention en sciences informatiques en 2019, M. Hiêu est revenu au Vietnam et a travaillé comme chef d’équipe de recherche à l’Institut des Big Data (VinBigData). Il est actuellement maître de conférences à l’Institut d’ingénierie et d’informatique, et directeur adjoint du Centre de recherche sur la santé intelligente sous l’égide de l’Université VinUni.

“Mon domaine de recherche est l’informatique et l’intelligence artificielle, donc différentes organisa-tions me proposent un salaire assez intéressant, de 100 à 200 millions de dôngs (4.000 à 8.100 USD) par mois. Mais j’ai choisi de rester au Vietnam”, informe M. Hiêu.

La patrie est profondément ancrée dans son cœur, en particulier lorsqu’il lit des publications scientifiques sur des avancées vietnamiennes qui ont une grande valeur et sont reconnues par la communauté académique mondiale.

Il est donc revenu pour participer directement au développement de son pays natal, étudier les problèmes les plus urgents et complexes, et rassembler les meilleurs scientifiques pour les résoudre.

Nous y parvenons en construisant une culture de la recherche professionnelle, qui répond aux normes les plus élevées. Nous voulons encourager l’esprit de recherche chez les étudiants et les stagiaires”, conclut M. Hiêu.

Huong Linh/CVN

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