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Désinfection dans l’arrondissement de Son Trà, ville de Dà Nang (Centre). |
Photo : Lê Lâm/ VNA/CVN |
Lors d’une récente réunion, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a souligné que "chaque citoyen est un soldat, et chaque maison, chaque village, chaque zone résidentielle, une forteresse" dans la lutte contre la pandémie.
En réponse à cet appel, la plupart des habitants de Dà Nang et Quang Nam, au Centre, les deux nouveaux foyers du COVID-19, respecte rigoureusement les recommandations préconisées par les autorités locales.
"Je ne sors pas"
Dans le quartier de Tho Quang, de l’arrondissement de Son Trà, dans la ville de Dà Nang, où se trouvent un port de pêche et une zone industrielle, les mesures anti-coronavirus ont été renforcées et sont parfaitement parvenues à chaque famille.
Selon Vo Dinh Công, président du Comité populaire du quartier de Tho Quang, dans chaque zone résidentielle, une équipe de surveillance et de prévention de la pandémie a été créée.
Au bout de chaque rue, des gardiens civils sont présents en permanence pour contrôler les déplacements des habitants du quartier. Ils sont aussi chargés de leur rappeler d’abandonner leurs habitudes de faire leur gymnastique le matin dans la rue, de les aider à remplir la déclaration médicale. Ils contrôlent aussi leur température corporelle.
"Cette équipe fonctionne efficacement. Toutes les recomman-dations du quartier sont divulguées à temps et les habitants les respectent sérieusement. Personne n’est laissé pour compte", partage M. Công.
Selon lui, lorsque le virus a refait son apparition et face au haut risque de sa propagation dans le marché et le port de pêche de Tho Quang, les autorités du quartier ont décidé de fermer toutes les portes supplémentaires du marché. "Un contingent assure une permanence à l’entrée du marché un contrôle de la température corporelle de ceux qui veulent y entrer ou se rendre au port de pêche", informe M. Công.
Conscience des habitants
Contrôle de la température corporelle dans un marché à Dà Nang (Centre). |
Photo : VNA/CVN |
"Ces jours-ci, mes deux enfants me demandent de les laisser sortir mais je refuse. Moi-même, je ne sors qu’en cas d’extrême nécessité. Ma femme ne va au marché qu’une fois tous les cinq jours", affirme Pham Van Hai, un habitant du quartier de Tho Quang. En raison de la pandémie, cet homme et sa femme ont perdu leur emploi et leurs deux enfants ne peuvent pas aller à l’école.
Les habitants du quartier, tout comme la famille de M. Hai, limitent au maximum leurs sorties. Le marché du 112 rue Trân Cao Vân, dans le quartier de Tam Thuân, de l’arrondissement de Thanh Khê, était souvent bondé ; maintenant, l’ambiance est beaucoup plus calme.
Ici, le Comité populaire du quartier de Tam Thuân a créé une équipe de propagande mobile, chargée de rappeler régulièrement aux habitants et aux petits commerçants d’appliquer les mesures de distanciation sociale, de porter des masques et de se laver régulièrement les mains au gel antibactérien. Nguyên Thi Binh, habitante du quartier, explique qu’elle avait l’habitude de se rendre au marché au moins une fois par jour mais elle n’y va plus maintenant qu’une fois tous les trois jours.
"Bien que la nourriture ne soit pas aussi fraîche puisqu’on l’achète quelques jours à l’avance, ma famille est solidaire et s’encourage mutuellement. Chaque famille doit prendre ses responsabilités pour limiter la transmission du virus", partage Mme Binh. Elle précise aussi que chaque fois qu’elle se rend au marché, elle porte un masque, se désinfecte les mains au gel et ne passe pas de temps à bavarder avec les personnes qu’elle croise.
Afin de superviser la communauté dans la prévention du COVID-19, le président du Comité populaire de Dà Nang, Huynh Duc Tho, demande aux habitants de remplir une déclaration sanitaire et de participer activement aux activités de prévention et de lutte. Les organisations, entreprises et individus sont encouragés à utiliser les services publics en ligne.
"La situation contient encore de nombreux facteurs imprévisibles. Nous n’avons pas identifié tous les nouveaux cas et imaginons que, dans la communauté, de nombreux cas et même des foyers épidémiques n’ont pas encore été découverts", estime M. Tho.
Par conséquent, il appelle "chaque citoyen à être un soldat sur le front de la prévention de la pandémie, à respecter strictement les exigences et mesures de lutte et à rester autant que possible chez lui".
Dans les rues de la ville de Tam Ky, province de Quang Nam, de nombreux cafés, restaurants et boutique ont fermé alors que les autorités locales n’ont pas encore demandé la suspension des activités commerciales. Nguyên Thi Kim Hoàng, 51 ans, propriétaire d’un café dans la rue Trân Dai Nghia, déclare qu’en apprenant la propagation rapide du COVID-19 à Dà Nang et Quang Nam, sa famille a décidé de fermer l’établissement. "La fermeture du café est nécessaire afin d’éviter la propagation de la pandémie et de protéger aussi bien ma famille que les clients", affirme-t-elle.