>>Lufthansa va reprendre 81 avions et 3.000 salariés d'Air Berlin
>>Des salariés menacés de licenciement
>>Trois prétendants à la reprise d'activités d'Air Berlin
>>Air Berlin, au bord de la faillite, continue de voler
Un avion de la compagnie Air Berlin décolle de l'aéroport Franz-Josef-Strauss, à Munich, le 20 octobre. |
Un avion de la compagnie Air Berlin décolle de l'aéroport Franz-Josef-Strauss, à Munich, le 20 octobre. Photo : AFP/VNA/CVN |
L'avion, un A320, quitte Munich à 19h35 GMT pour un atterrissage prévu à l'aéroport de Tegel à Berlin à 20H45 GMT.
"Pour nous, il s'agir d'un vol comme les autres" et rien de particulier n'a été prévu par la compagnie, a déclaré un porte-parole d'Air Berlin, interrogé par l'AFP. Pour l'occasion, l'avion pouvant transporter 178 passagers est "depuis longtemps plein", a-t-il toutefois indiqué.
D'autres vols sont également programmés pour arriver à la même heure à Düsseldorf (Ouest), notamment en provenance de Rome et Milan. L'aéroport berlinois a aussi prévu de laisser exceptionnellement plus longtemps ouverte la terrasse d'observation donnant sur les pistes.
La deuxième compagnie allemande derrière Lufthansa a transporté un demi-milliard de passagers en Europe depuis ses débuts. Très appréciée pour son service et ses destinations de vacances, Air Berlin succombe à ses problèmes financiers.
La perte de 2016 (782 millions d'euros) a achevé de convaincre son principale actionnaire, Etihad, de mettre un terme aux injections d'argent frais qui permettaient à la compagnie de continuer à voler. Cette décision soudaine a contraint Air Berlin à engager mi-août une procédure d'insolvabilité.
Depuis, les vols long-courriers ont été supprimés mais le reste de la flotte volait encore, grâce à un prêt accordé par le gouvernement allemand peu avant les élections de fin septembre, en attendant le démantèlement.
Lufthansa compte reprendre 81 appareils assortis de créneaux de décollage et d'atterrisage, sur le flotte d'environ 140 avions d'Air berlin. Mais cette acquisition doit encore recevoir le feu vert des autorités de la concurrence. Une partie de ces avions, dépendants de filiales d'Air Berlin ne faisant pas partie de la procédure d'insolvabilité, pourront toutefois redécoller rapidement.
Air Berlin poursuit aussi des discussions très âpres avec le britannique Easyjet et avec Condor, filiale du groupe de tourisme Thomas Cook, sur le reprise de plusieurs appareils.
"En ce dernier jour d'activité, beaucoup de salariés font face à un avenir incertain", a déploré dans un communiqué Markus Wahl, porte-parole du syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit.
Sur les 8.000 salariés d'Air Berlin, près de la moitié n'a pas de perspective immédiate. Certains peuvent espérer être repris par Eurowings, compagnie à bas coûts de Lufthansa. Près de 1.000 salariés de la logistique et maintenance doivent aller chez de nouveaux propriétaires ou dans une cellule de reclassement dédiée. Pour 4.000 employés, l'incertitude est grande.
AFP/VNA/CVN