Cinéma africain
Début du 27e Fespaco, "debout" malgré la crise au Burkina

La 27e édition du plus grand festival de cinéma africain, le Fespaco, a été lancée samedi 16 octobre à Ouagadougou lors d'une cérémonie d'ouverture mêlant spectacles et discours officiels.

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Le chanteur sénégalais Dier Awadi (tenue blanche) joue sur scène devant un portrait géant de l'ancien président burkinabé Thomas Sankara, à l'ouverture du 27e Fespaco, le 16 octobre à Ouagadougou au Burkina.
Photo : AFP/VNA/CVN

La cérémonie, présidée par le chef de l'État du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rassemblé de 2.000 à 3.000 personnes au Palais des sports du quartier Ouaga 2000, parmi lesquelles de nombreuses délégations africaines, dont celle du Sénégal, invité d'honneur de cette 27e édition, emmenée par le ministre de la Culture Abdoulaye Diop.

Le festival s'est ouvert dans la capitale d'un pays en proie à la violence jihadiste depuis 2015 qui a fait 2.000 morts environ et 1,4 million de déplacés.

La pandémie de COVID-19 a aussi entraîné un report de huit mois de ce rendez-vous du 7e art qui a contribué à faire connaître les plus grands réalisateurs africains, servi de tremplin aux jeunes talents et sacré en 2019 le réalisateur rwandais, Joël Karekezi, pour un film tourné dans la jungle du Kivu au Congo.

La ministre burkinabè de la Culture, Elise Thiombiano, s'est félicitée que le Fespaco puisse se tenir dans un tel contexte, affirmant notamment que "face à la crise sécuritaire sans précédent, nous restons debout".

Elle a également rendu hommage à l'ancien président et "père de la révolution burkinabé" Thomas Sankara, assassiné à 37 ans après quatre ans au pouvoir, lors d'un coup d'État le 15 octobre 1987. Trente-quatre ans après, le procès de ses assassins présumés s'est ouvert lundi devant le tribunal militaire de Ouagadougou avant d'être suspendu pour deux semaines.

Une photo du visage de Thomas Snkara, devenu une icône panafricaine, a été projetée sur écran géant pendant la cérémonie, quand la star de la musique sénégalaise Didier Awadi et le rappeur burkinabè Smoookey, ont interpété une chanson en son honneur.

Le spectacle d'ouverture - danses, acrobaties et chansons de vedettes du Burkina - a été mis en scène par le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly.

Jusqu'à l'annonce du palmarès le 23 octobre, les projections des films se dérouleront dans les différentes salles de Ouagadougou, mais des projections auront également lieu dans dix espaces en plein air.

À l'issue de la cérémonie, le président Kaboré a annoncé que son homologue sénégalais Macky Sall assisterait à la clôture du festival, dont le thème est cette année : "Cinémas d'Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis".

Sur 1.132 films inscrits, 17 long métrages de fiction ont été sélectionnés pour la compétition officielle et sont en lice pour l'Étalon d'or du Yénnenga, récompense suprême du Fespaco. Les réalisateurs ont issus de 15 pays du continent.

Le jury de la 27e édition est présidé par le réalisateur et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako, César du meilleur film 2015 pour "Timbuktu".

AFP/VNA/CVN

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