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C’est bien meilleur pour la santé et le moral. D’ailleurs la semaine dernière, on visitait une classe de sport spécialisée dans la stimulation de la croissance. La créatrice de la classe, Nguyên Thi Ngoc Tâm en connaît d’ailleurs un rayon sur le sujet : Les sports qui peuvent le mieux stimuler la croissance sont le basket-ball, le volley-ball et la natation, car ils demandent un allongement du corps.
On se félicite de la création de cette classe où les mots d’ordre sont courir, bouger, rire et jouer. Je me suis régalé aussi devant les tableaux de différentes expositions de peintures dont «Défendre la mer et les îles de la Patrie» ainsi que «L’arrivée à Truong Sa». On a ainsi la peinture de Nguyên Duc Tho «Dap nên Tô quôc» (Édification de la Patrie) qui est de toute beauté. On y voit au premier plan 3 marins armés et très concentres sur leur travail au quotidien alors que derrière eux la mer semble particulièrementagitée et la couleur du ciel plutôt menaçante. Ne vous privez pas d’aller page 25 découvrir aussi un autre tableau de Pham Thu Hâu. Ici aussi on y découvre des marins, marchant au bord de la mer. Est-ce une coïncidence, ils sont aussi trois ?
Comme chaque semaine, le Courrier du Vietnam nous fait voyager. D’ailleurs, on prend de la hauteur dans le numéro 29 puisque la montagne n’est pas oubliée et est en couverture en compagnie de jeunes enfants d’ethnies minoritaires en costumes locaux et traditionnels.
Ils sont très joliment et chaudement vêtus d’ailleurs pour nous saluer et nous faire visiter leurs chères montagnes. Le jeune garçon à gauche a l’air de nous montrer le chemin dans son livre d’écoliers. Oh mais la collection vestimentaire est très riche. Allez plutôt en page 30. Ici 5 fillettes extraordinairement vêtues de leurs costumes traditionnels où dominent le rose, le vert et l’orange. Elles viennent de trèstrès haut, au Nord du Vietnam, tout au bout du bout du bout du pays dans la province de Lào Cai.
On est très heureux de voir que toutes et tous pourront avoir accès à l’éducation notamment à Sin Cheng. La création du lycée N°2 de Si Ma Cai, en 2011, dans la commune de Sin Cheng, a donné à cette contrée un second souffle. Les jeunes H'Mông ont désormais plus aucune raison d’abandonner les études. Les effectifs des lycéens augmentent d'année en année. Les pensionnaires viennent de villages lointains, situés à 20 - 30 km de l'école. Excellente initiative. Mais restons quelques instants encore en montagne. Mais un conseil, éloignez un peu les plus jeunes.
En effet, on parle maintenant de l’alcool de maïs de Nà Hang, cette eau-de-vie typique de la province montagneuse de Tuyên Quang, au Nord. Savez-vous qu’une gorgée suffit à celui qui le déguste, professionnel ou non, pour sentir les fragrances agréables du vin, la saveur pénétrante des liqueurs, et les arômes naturels des sous-bois.
Rien que ça. Rendez-vous compte. Voulez-vous la recette ? Aucun problème le Courrier du Vietnam est prêt à tout pour vous satisfaire : Introuvable ailleurs, cette spécialité de Na Hang doit sa particularité à ses ingrédients : un maïs de qualité et un ferment préparé à partir de 20 espèces de plantes médicinales. Et aussi à un processus de production spécial, en plusieurs étapes : préparation du ferment, cuisson du maïs à grand feu, mélange du maïs et du ferment spécial, fermentation un mois durant réalisée dans des vases ou cruches et, enfin, distillation de l’alcool.
Retournons maintenant après avoir un peu bu à une activité beaucoup plus saine : la visite d’un musée d’objets typiques du monde agricole et rural du Vietnam. Vous êtes au bourg de But Son, dans la province de Thanh Hoa (Centre) et vous avez rendez-vous avec le propriétaire et créateur du lieu, Nguyên Huu Ngôn, directeur adjoint des Éditions de Thanh Hoa. L’homme a passé plus de 30 ans à constituer sa collection qu’il expose chez lui.
Attention gros coup de cœur pour ce musée : Dans sa maison de trois étages transformée en petit musée, M. Ngôn expose les objets de la vie quotidienne des campagnes du Nord à travers l’histoire du pays. Tout y est présent, des plus petits (faucille, pioche...) aux plus grands (moulin, tarare). Les instruments aratoires sont regroupés par fonctions. Il y a ceux pour travailler le sol (charrue, herse), pour désherber (coupe-coupe, faucille), pour transformer les produits agricoles (moulin, marmite, marmite au fond percé de trous), pour préserver les produits alimentaires (jarres, boîtes, vases de toutes tailles). Chapeau monsieur.
Finissons enfin ce tour du Vietnam très terroir par le village de Thanh Tiên situé le long de la rivière Huong (rivière des Parfums), à environ 5 km en aval de Huê. Il a la particularité d’être un endroit où on fabrique de magnifiques fleurs en papier, un métier artisanal vieux de quatre siècles. Grâce à l’article on comprend mieux pourquoi : Huê, capitale impériale sous la dynastie des Nguyên (1802- 1945), est célèbre en tant que ville festivalière et pour la tenue de cérémonies cultuelles ; c’est pourquoi la culture des fleurs et la fabrication de papiers votifs y sont bien développées.
On rend ici hommage à Nguyên Chi Phuoc, un natif de Huê qui a toujours souhaité développer cet artisanat. Il a demandé à des organisations nationales et étrangères ainsi qu’à des investisseurs privés de financer des projets. Rose, un organisme de bienfaisance du Canada, a financé un centre d’exposition de fleurs en papier dans la maison communale du village de Thanh Tiên.
C’est tellement bon et sain de préserver l’artisanat traditionnel. Qu’on se le dise.
Hervé Fayet/CVN