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L’hôpital pédiatrique numéro 1 est surchargé en raison de l’épidémie de dengue. |
Selon le Centre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville, cette dernière semaine, 339 cas de dengue en ville ont été diagnostiqués, soit une augmentation de 40% par rapport à la moyenne des quatre dernières semaines (246 cas). Par ailleurs, la ville a constaté un décès dans l’arrondissement Binh Tan, portant le total à trois.
Chaque semaine, l’hôpital pédiatrique numéro 1 de Hô Chi Minh-Ville accueille plus de 70 enfants frappés par cette maladie vectorisée par certaines espèces de moustique. Le docteur Ngoc Quang Minh, chef de la planification et des statistiques, a informé que son hôpital traitait en ce moment 116 cas, dont dix assez lourds à gérer. De nombreux patients doivent être placés sous respirateur artificiel, et deux n’ont pas pu survivre.
Quant à l’hôpital pédiatrique numéro 2, déjà en surcharge en temps normal, il doit admettre chaque semaine en moyenne entre 45 et 50 cas de dengue. «Aujourd’hui, je traite cinq cas en urgence. Parmi eux, quatre sont sortis de l’état critique et un est encore en soins intensifs», témoigne le Dr Dô Châu Viêt.
L’automédication, responsable
de l’augmentation des cas sévères
À l’hôpital des maladies tropicales, le nombre de patients âgés hospitalisés est en nette augmentation.
Le Dr Nguyên Thanh Phong, doyen du Département des contaminations D, a déclaré que le nombre de cas de dengue en juin avait augmenté de 30-40% par rapport au mois de mai. Ce chiffre a également doublé sur un an.
Selon lui, les adultes emploient souvent des traitements fantaisistes contre les fièvres légères. En fait, ils achètent au hasard des médicaments pour se soigner par eux-mêmes. Ainsi sont-ils hospitalisés tardivement avec des chocs sévères. De là, le traitement devient très compliqué.
Un médecin de l’hôpital des maladies tropicales consulte un patient atteint de la dengue. |
C’est le cas de La Thi Be Hai, qui habite la province de Tây Ninh. Elle a dû être transportée d’urgence à l’hôpital des maladies tropicales (HMT) après une semaine d’auto-traitement chez elle. Selon les médecins du HMT, la progression de sa maladie est difficile à évaluer du fait qu’elle a pris des médicaments inadaptés chez elle.
Idem pour un habitant de l’arrondissement de Binh Chanh qui, suite à près de deux semaines de fièvre et d’auto-traitement, a dû être hospitalisé en urgence. Actuellement, malgré près de deux semaines de soins intensifs, son pronostic vital reste réservé.
Renforcer les mesures de prévention
Face à la forte recrudescence de la dengue dans les provinces du sud, l’hôpital pédiatrique numéro 1 a mis en place cinq équipes ambulantes pour traiter les cas sur place et soutenir les hôpitaux locaux et provinciaux.
Le Dr Ngô Ngoc Quang Minh a affirmé que l’hôpital avait préparé suffisamment de médicaments, de poches de sang, de ventilateurs, de machines de dialyse et que le personnel était prêt à faire face à toute éventualité.
Le secteur de la médecine préventive a également déployé des mesures de prévention. Selon le Dr Nguyên Tri Dung, directeur du Centre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville, les mesures de contrôle de son secteur et la lutte contre les moustiques sont inefficaces en raison du manque de vigilance des habitants face à la maladie et à l’arrivée de la saison des pluies.
Dans les prochaines semaines, le Centre de médecine préventive se coordonnera avec les unités locales pour le renforcement des campagnes d’information et l’élimination des moustiques dans les quartiers.