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À partir de 14h30 locales (18h30 françaises), les premiers véhicules de course et d'assistance ont rejoint, en flux continu, le bivouac de Chilecito, après 660 km de parcours depuis Salta, ville-étape de la veille, sans chronomètre donc.
Les véhicules d'assistance et de l'organisation encore bloqués le matin avaient aussi pu prendre la route, permettant la tenue de l'étape du lendemain.
Une photo prise lors de la 8e étape du Dakar entre Uyuni (Bolivie) et Salta (Argentine), le 10 janvier. |
À 17h30 (21h30), seuls trois véhicules en course n'étaient pas passés par Salta, où ils doivent impérativement pointer avant de poursuivre leur route vers le bivouac prévu pour le 11 janvier.
Les premiers participants - une dizaine de motos - avaient rallié Salta autour de 22h00 (02h00) mardi, alors que leur arrivée était prévue à 17h45 (21h45) dans des conditions météo normales. Les concurrents se sont ensuite égrainés durant toute la nuit et une bonne partie de la journée.
En cause, un gigantesque glissement de terrain provoqué par des orages qui a coupé leur route à 160 km de Salta.
Devant cette situation catastrophique - un millier de personnes évacuées dans la région, deux personnes décédées -, la direction de course a pris la décision d'annuler l'étape entre Salta et Chilecito.
Les participants oscillaient entre la déception d'être privés d'une occasion de s'affronter et le soulagement de voir l'étape annulée.
À l'instar du motard Xavier de Soultrait : "Il est 22h30, on a tous les jours trois bonnes heures de travail sur le road book. Pour repartir demain (mercredi 11 janvier) à 04h00, on ne pourrait pas dormir, il y aurait forcément des accidents. C'est une sage décision, on ne peut pas faire autrement".
Le duel Loeb-Peterhansel avorté ?
Sportivement, l'annulation de l'étape du 11 janvier est un coup très dur pour ce 39e Dakar, après celle du 7 janvier et le raccourcissement de plusieurs spéciales.
En tout, ce sont déjà 1495 kilomètres chronométrés qui ont été annulés, sur 4093 prévus initialement, soit plus de 30% du parcours.
Pis, les deux étapes annulées - la spéciale la plus longue (527 km) le 7 janvier et l'étape la plus longue (892 km), corsée par 98% de hors piste, le 11 janvier - promettaient d'être décisives pour la victoire au classement général, chez les autos particulièrement.
Le tenant du titre Stéphane Peterhansel et le nonuple champion du monde des rallyes Sébastien Loeb, passé au Dakar en 2016, se livrent une bagarre haletante, résumée par le second le 10 janvier sur le site du Dakar.
"Le match est super serré avec Stéphane, toujours. Il roule vraiment vite, il ne fait pas de faute. Sur les hors-piste, il m'en reprend, sur la piste, je lui en reprends et, au final, ça joue très serré."
Centrée sur la navigation, point faible de Loeb et de son copilote de toujours Daniel Elena l'an dernier, la 9e étape, le 11 janvier aurait pu permettre à "Peter", relégué à 01 min 38 sec seulement au classement général, de faire la différence.
"Je regrette que la Super Belen (nom de la 9e étape, ndlr) soit annulée, ça se présentait bien pour nous. Ça nous retire une chance de faire la différence par rapport à Sébastien", notait d'ailleurs "Monsieur Dakar" (12 victoires, 6 en moto et 6 en auto, un record), cité dans un communiqué de son équipe, Peugeot Sport.
Au contraire, les spéciales des 12 et 13 janvier, plus roulantes et techniques, devraient avantager l'as du pilotage Sébastien Loeb. Verdict le 14 janvier à Buenos Aires, où sera couronné le vainqueur.