Cyclisme: Egan Bernal accueilli en héros dans son fief de Zipaquira

Dès 0500 du matin, ils ont commencé à se rassembler sur la place principale de Zipaquira. Entre fierté et émotion, les habitants de la ville où a grandi Egan Bernal ont fêté mercredi 7 août le retour de leur héros, premier Colombien à remporter le Tour de France.

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Le cycliste Egan Bernal, premier Colombien à remporter le Tour de France, le 7 août sur la place principale de Zipaquira à Bogota.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Je ne vais jamais oublier tous ces gens réunis pour moi. Tout est passé si vite jusqu’à présent. C’est quand je vous vois ici que je me rends compte de ce que cette victoire signifie pour la Colombie. Je suis fier de pouvoir apporter quelque chose à la société et de donner des espoirs à la Colombie", s’est réjoui le champion devant environ 10.000 personnes.

"Gagner le Tour de France c’était mon rêve. En gagner un, c’est très difficile, alors j’ai du mal à imaginer en gagner cinq (comme Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain). Je le souhaite, mais sinon, je continuerai à être heureux car j’ai déjà donné quelque chose à la Colombie", a également déclaré le coureur de 22 ans. Il a aussi rendu hommage au jeune Belge Bjorg Lambrecht, mort après une chute lors du Tour de Pologne. "Un coureur avec qui j’ai participé à de nombreuses courses. C’est très difficile, ça me rend très triste", a-t-il confié.

Bernal est arrivé lundi 5 août en Colombie. De Bogota, il a rejoint son fief, situé à 46 kilomètres de la capitale, à bord d’un hélicoptère de la police. À une parade ostentatoire dans les rues de la commune, le vainqueur de la Grande Boucle a préféré une simple estrade sur la Plaza de los Comuneros.

Après avoir remercié les supporters et s’être adressé aux médias, il a remis son maillot jaune à la Fédération colombienne de cyclisme et l’original de son maillot blanc de meilleur jeune à son premier entraîneur, l’ancien coureur Fabio Rodriguez.

Né à Bogota dans une famille modeste, d’un père vigile et d’une mère ouvrière dans une plantation de fleurs, Bernal a grandi à Zipaquira. En dépit de ses engagements à l’étranger, il reste très attaché à sa terre. Il habite près de chez ses parents, prépare ses courses dans les montagnes voisines et roule avec son petit frère.

Les anciennes gloires présentes 

Si à Zipaquira beaucoup prétendent être des parents proches ou éloignés du cycliste ou disent l’avoir vu s’entraîner, un seul peut se targuer d’avoir assisté à son ascension vers les sommets du cyclisme mondial: son grand-père paternel.

Crâne chauve et peau ridée par le soleil et les années à cultiver le maïs, Alvaro Julio Bernal, 75 ans, s’est joint aux anciennes gloires du cyclisme colombien, Lucho Herrera, Patrocinio Jimenez et Mauricio Soler, dans la zone réservée aux invités.

"C’est une très belle histoire pour la Colombie et pour tout le pays", a confié Alvaro, en se mordant les lèvres pour contenir son émotion.

Venue très tôt le matin, Rosadelia Pachon, 60 ans, longs cheveux noirs et vêtue de la tenue typique des paysans colombiens, peinait aussi à dissimuler sa joie. "On doit remercier Dieu en particulier. C’est lui qui lui a donné ces capacités, ce talent. Nous sommes très heureux et on espère qu’il continuera à porter encore plus haut les couleurs de la Colombie".

L’histoire d’Egan Bernal est en marche et se confond déjà avec la grande histoire. Le pays fête ce mercredi 7 août son champion et... les 200 ans de son indépendance.

AFP/VNA/CVN

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