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Bradley Wiggins médaillé d'or avec l'équipe britannique lors des Jeux Olympiques de Rio, le 12 août. |
"J'ai été assez chanceux pour (...) réaliser mon rêve d'enfant de gagner ma vie en pratiquant le sport dont je suis tombé amoureux quand j'avais 12 ans", a-t-il écrit sur sa page Facebook, accompagnée d'une photo de ses maillots arc-en-ciel de champion du monde, médailles et autres trophées. "J'ai rencontré mes idoles et couru auprès des meilleurs durant 20 ans. J'ai travaillé avec les meilleurs entraîneurs et managers, envers lesquels je serai toujours reconnaissant pour leur soutien", a-t-il poursuivi.
"Wiggo" raccroche son vélo avec un palmarès étoffé à la fois sur route et piste. Il est le seul coureur à avoir remporté l'or aux Jeux et aux Championnats du monde sur les deux surfaces.
Huit fois médaillé aux jeux Olympiques en cinq éditions (5 en or, 1 en argent et 2 en bronze), le natif de Gand (Belgique), avait ajouté une or de plus à sa collection cet été à Rio en remportant la poursuite par équipes. Celui qui est maintenant le patron de sa propre structure Team Wiggins (échelon continental, 3e division) a également porté le maillot de leader des trois Grands Tours (France, Espagne, Italie) et détient le record du monde de l'heure (54,526 km le 7 juin 2015 à Londres).
Sa carrière aura culminé en 2012 : après son sacre sur le Tour de France, devenant le premier Britannique à triompher sur les Champs-Élysées, il a enchaîné par un emblématique succès olympique, chez lui à Londres, dans le contre-la-montre individuel.
"Ce qui restera avec moi pour toujours, c'est le soutien et l'amour du public à travers toutes les épreuves", a avoué Wiggins dans son message d'adieux.
"2012 a été une année époustouflante, et a fonctionné comme un moteur pour moi. Le cyclisme m'a tout donné, et je ne l'aurais pas fait sans le soutien de ma merveilleuse femme Cath et de nos formidables enfants", a ajouté Wiggins, né d'un père cycliste professionnel australien et d'une mère britannique, et qui a été élevé à Kilburn, un quartier du nord-ouest de Londres.
"La tête dans les nuages"
"2016 est le bout de la route pour ce chapitre. Les enfants de Kilburn qui ont +les pieds sur terre et la tête dans les nuages+ ne gagnent pas d'ors olympiques et le Tour de France ! Maintenant, ils le font." Ses succès sur la piste ou sur la route, comme ses déclarations parfois irrévérencieuses, son patriotisme, sa passion pour la Royal Air Force (il a parfois couru avec des écussons de la RAF et l'uniforme de son équipe reprend le design de la cocarde britannique) avaient fait de lui un personnage aimé des Britanniques. La reine Elizabeth II l'a même anobli en 2013.
Sir Bradley aura donc participé à sa dernière épreuve le mois dernier aux Six Jours de Gand, où il est né. Il s'était imposé sur la piste flamande avec son compatriote Mark Cavendish. La fin de sa carrière brillante a toutefois été assombrie par des soupçons de dopage, lors de son passage à la Sky.
Wiggins et les dirigeants de Sky font actuellement l'objet d'une enquête de l'Agence antidopage britannique (UKAD) pour un colis médical reçu avant le Tour de France 2011. L'envoi contenait un décongestionnant nasal, a assuré mi-décembre Dave Brailsford, le manager de la Sky.
Le lauréat du Tour de France 2012 s'était défendu mi-septembre des accusations de dopage suscitées par la publication d'informations confidentielles par le groupe de hackers informatiques "Fancy Bears". "Wiggo" avait expliqué avoir bénéficié d'une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) pour prendre un produit interdit.
La fuite a révélé que Wiggins avait bénéficié d'injections d'un stéroïde interdit, le triamcinolone, pour traiter son asthme avant trois courses majeures (les Tour de France 2011 et 2012, et le Giro 2013).