Cultivateur de kumquats et pêchers, un métier anxiogène

L’approche du Têt traditionnel marque une période de travail intense et décisive pour les arboriculteurs spécialisés dans le kumquat et le pêcher. Cette manne financière importante peut être réduite à néant en cas de météo capricieuse.

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La culture du kumquat est beaucoup plus difficile comparée à d’autres cultures de fleurs où d’arbres d’ornement.
Photo : Thanh Giang/VNA/CVN

Plus que deux mois avant le Têt Binh Thân 2016 (Année du singe). Les habitants des villages spécialisés dans la culture du pêcher et du kumquat (arbres indispensables lors du Nouvel An lunaire pour tout Vietnamien qui se respecte, ndlr) à Hanoi comme Nhât Tân, Phu Thuong ou encore Quang An ont des journées de travail très longues. Debout avant même le lever du soleil, ils rentrent chez eux tard le soir.
«La culture du kumquat est beaucoup plus difficile comparée à d’autres cultures de fleurs où d’arbres d’ornement. Cela demande une attention permanente pour produire de beaux kumquats. Notre famille s’occupe de 300 pieds, et ce mois-ci, nous n’avons pas une minute de libre. Nous travaillons de toutes nos forces», fait savoir M.Vinh, un cultivateur de kumquats à Tu Liên (Hanoi), lieu réputé nationalement.
Nhât Tân lui, ne se plaint pas. «Les cultivateurs sont avant tout des passionnés», dit-il. Ils font en sorte que les pêchers arrivent à épanouissement durant le Têt. Le timing est donc serré, dépendant aussi de facteurs extérieurs.
Il suffit de se rendre dans ces villages spécialisés pour voir qu’ici, en ce moment, on ne chôme pas. C’est un métier difficile car la qualité des arbres est dépendante de la météo. Les soins sont très compliqués et le climat actuel n’est pas aussi stable qu’auparavant. Il pleut de manière irrégulière et les périodes de froid sont imprévisibles et plus intenses qu’auparavant.
Pourtant, rien n’arrête ces arboriculteurs. Et ce n’est pas prêt de changer : «Quand il pleut, il suffit de couvrir à temps le pied de l’arbre avec une bâche en nylon afin d’éviter que trop d’eau s’infiltre», partage M. Vinh. Le travail est encore plus exigeant avec des variétés demandant un grand savoir-faire de techniques et de soins comme le Kumquat Bonsai ou encore le pêcher Thât Thôn. Mais les efforts en valent la peine, eu égard aux revenus que cela génère.

Thu Huong/CVN

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