>>COVID-19 : le marché touristique espère se redresser en été
>>Tourisme à Nha Trang : après l'épidémie, retours à la normale
Le tourisme est fortement affecté par le COVID-19 en raison des reports, et annulations des circuits de la part des voyageurs. |
Photo : VNA/CVN |
Un mois après le déclenchement de l’épidémie de pneumonie virale causée par le nouveau coronavirus COVID-19 au niveau mondial, l'industrie touristique du Vietnam a subi de lourdes pertes. En effet, certaines entreprises du secteur risquent de faire faillite à cause du nombre de reports et d’annulations des tours et circuits touristiques de la part des voyageurs. Les agences de transport et d'hébergement font face à des difficultés pour payer les intérêts bancaires, tandis que les voyagistes perdent leurs dépôts auprès des fournisseurs de services. De plus, les restaurant sont boudés, leur chiffre d’affaire ne suffisent pas à combler les payements des salaires du personnel ainsi que du prix de la location.
Les travailleurs partagent les difficultés avec l'entreprise
Le coronavirus ou SARS-CoV-2 "a laissé des croisières entières désertes. Le conseil d'administration cherche tous les moyens possibles de garder le personnel, pendant que les salariés s’inquiètent de la situation difficile de l'entreprise", déclare Thai Trung Thành, directeur adjoint du développement du marché de la croisière Lan Ha Eracruises.
Selon ce responsable, de nombreux salariés ont proposé à la direction de l'entreprise de réduire de 50% leur salaire ou de prendre la suspension de leur contrat de travail en l'absence de clients. Face à l’épidémie, l'entreprise a pris la solution d’une réduction de salaire de 10 jours/mois. "Nous sommes déterminés à ne laisser aucun employé sur la touche, sauf en cas de faillite", ajoute Thai Trung Thành.
D’après lui, dans le contexte où les agences touristiques peinent à la fois à prévenir et à gérer les situations difficiles causées par le virus, le partage et l’entre-aide entre les responsables et les salariés sont très précieux.
Comme Lan Ha Eracruises, VietSense Travel reçoit également des soutiens de la part de leurs travailleurs. Après l'épidémie, les dirigeants de l’agence ont rencontré tous les salariés pour trouver des solutions afin de surmonter les difficultés. "Je suis tellement fier quand je vois mon équipe partager avec l’agence. Les employés refusent volontairement toutes sortes d’indemnités ou de primes. Ils travaillent normalement et reçoivent seulement le salaire mensuel de base", explique Nguyên Van Tài, Pdg de VietSense Travel.
Pour les entreprises de transport, le licenciement des employés n’est pas non plus la solution des entrepreneurs pour faire face à l’épidémie.
Des touristes portent des masques de protection à l’aéroport international de Nôi Bài à Hanoï. |
Photo : VNA/CVN |
Durant les 10 premiers jours du mois de février, la SARL du service Phong Hà a réduit ses chiffres d’affaire de près d'un milliard de dôngs. 95% des services ont été annulés, le volume de travail n'est que de 30% et pourrait continuer à diminuer, mais Tran Ngoc, son Pdg, est déterminé à ne pas s’acquitter de ses employés. "Nous améliorerons les compétences, les connaissances du personnel, tout en modernisant les installations pour mieux servir les touristes pendant la haute saison prochaine. En parallèle, nous distribuons gratuitement aux visiteurs des masques et des désinfectants pour les mains. Nous pulvérisons régulièrement du désinfectant dans les véhicules une heure avant et après l’accueil des clients", partage Trân Ngoc.
Les opportunités de recrutement
Selon les entreprises touristiques, le COVID-19 est comme un "test de résistance" pour l'économie verte. En effet, les grandes entreprises acceptent de se confronter à de lourdes pertes économiques, afin de garder leur personnel et recruter des employés de qualité. Au contraire, un certain nombre de petites entreprises sont sur le point de réduire leurs effectifs.
"Mon entreprise devra sans doute licencier les personnes en période d’essai ou à faibles rendements. Certains postes verront une réduction de salaire de 50 à 70%. Personnellement, j'ai aussi lancé un petit commerce en ligne pour arrondir mes fins de mois", affirme Nguyên Thi Thu, employée d'une agence de voyage à Hanoï.
De manière générale, les voyagistes restent optimistes. Pour certains, c'est l'occasion pour réévaluer, favoriser et améliorer les qualifications de leur personnel.
Selon Nguyên Van Tài, VietSense Travel organise continuellement des programmes de formation internes pour améliorer les compétences de ses employés.
En attente de bons signes dans l’avenir proche, les entreprises du secteur souhaitent que le gouvernement, les ministères, les branches et les banques proposent des politiques de soutien telles que le rééchelonnement et le gel dettes, la réduction des taux d'intérêt, l'exonération et la réduction des factures d'électricité et d'eau, des loyers fonciers, de la TVA et des taxes ainsi que des assouplissement des politiques de visas…