COVID-19 : et si l’on devait mourir maintenant ?

Le nombre de cas infectés et de décès liés au COVID-19 est en hausse chaque jour dans le monde, indépendamment de l’âge, du genre, de la culture, de la religion, de la race, de la classe sociale ou de toute autre considération.

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La vie et la mort sont communes à toutes les personnes et les choses dans ce monde.
Photo : Thao Nguyên/CVN

C’est la première fois que l’on prend si pleinement conscience de la mort. La vie dont la mort fait partie est imprévisible par essence. Alors si l’on devait mourir maintenant...?

Qu’est-ce qui nous inquiète le plus ?

Certains vivent dans la peur de la mort, alors que d’autres mettent fin à leurs jours. Le suicide représente la seconde cause de mortalité mondiale chez les 15-29 ans, après les accidents de la route, selon l’OMS. Actuellement, plusieurs études montrent que les troubles mentaux sont la première cause de suicide. L’OMS a souligné que près d’un milliard de personnes souffrent d’un trouble mental, 3 millions meurent chaque année des conséquences de l’usage nocif de l’alcool et qu’une personne se suicide toutes les 40 secondes. De plus, une étude de l’Institut de santé mentale du Vietnam a indiqué que 36.000 à 40.000 personnes se suicident par an dans le pays parce qu’elles sont en dépression, d’après VTV Téléjournal en 2019.

Les Nations unies mettent notamment en garde contre une crise mondiale de la santé mentale due à la pandémie de COVID-19, dans un rapport en mai. "Même lorsque la pandémie sera sous contrôle, le deuil, l’anxiété et la dépression continueront d’affecter les personnes et les communautés", a affirmé l’ONU. Devora Kestel, directrice du Département de santé mentale et des abus de substances psychoactives de l’OMS a également déclaré que le nombre de suicides des agents de santé en première ligne dans le monde était en hausse.

Cependant, la plupart des gens ne sont pas suffisamment conscients des dangers de la dépression, des moyens de la prévenir, de soutenir et de partager le mal-être des personnes en souffrance. En outre, l’OMS a déclaré que la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté. La promotion et la protection complètes de la santé mentale et physique sont donc des préoccupations majeures pour les personnes, les collectivités et les sociétés dans le monde.

Qu’est-ce qui est le plus précieux ?

Tout passe, mais l’humanité reste. Malgré la panique, la pandémie de COVID-19 est une occasion incroyable de constater des actes de bonté des citoyens et d’un grand nombre d’agents de santé qui travaillent sans relâche pour combattre le virus. Au Vietnam, grâce au soutien de l’État, de nombreux entreprises et particuliers, plusieurs "ATM de riz" et supermarchés "Zéro dông" fournissent gratuitement de la nourriture et des produits de première nécessité aux personnes touchées par la pandémie de COVID-19. Ailleurs, on a pu voir une infirmière chilienne jouer de la musique chaque jour après sa garde à l’hôpital El Pino pour offrir des moments de détente aux patients du COVID-19 et à ses collègues.

Malgré les risques, ce balayeur nettoie les rues chaque nuit.

En fait, ce n’est pas un hasard si le gouvernement vietnamien a choisi la devise : "Personne n’est laissé pour compte" dans sa lutte anti-pandémique. Tout le peuple fait front avec le gouvernement pour surmonter les différences et les défis de cette crise sanitaire. Ce modèle a fait ses preuves et son succès est reconnu et salué à l’international. Dans son discours à la nation le 18 mars 2020, la chancelière allemande Angela Merkel a souligné que "nous sommes une démocratie. Nous ne vivons pas sous la contrainte, mais d’un savoir partagé et de l’action commune. C’est une mission historique et nous ne pourrons la surmonter qu’ensemble". Cette remarque s’applique à toutes les nations, indépendamment de leurs points de vue et de leurs régimes politiques. Nous, sur cette Terre, partageons simplement "une mission commune".

Un changement ne peut arriver que si nous restons tous unis. Nous devons agir avec notre cœur et notre esprit, ce faisant, nous sauverons la vie de nombreuses personnes. Sans aucune exception, tout dépend de chacun et donc de nous tous.

Le COVID-19 nous a montré que la vie humaine est aussi courte et fragile qu’un souffle. Tout le monde meurt, ce n’est qu’une question de temps. Toutefois, la plupart des gens n’en sont pas conscients et pensent que la mort est encore loin. La vie est toujours pleine de risques, d’éventualités, d’accidents et la mort s’approche de nous de plus en plus chaque minute et chaque seconde que nous vivons. Pourtant, nous ne restons que trop distraits par des objectifs matérialistes de la vie. Nous continuons à nous disputer et nous piétiner en causant souffrance et haine. Mais à la fin, nous partons les mains vides.

Le plus regrettable, c’est de n’avoir pas vraiment vécu, pas pleinement profité de chaque instant de la vie. Le plus précieux est de partir en s’étant consacré à notre Patrie et à l’Humanité. Cela serait la preuve d’une existence pleine de sens qui laisserait aux générations futures de bonnes valeurs humanistes. Ainsi, nos valeurs ne sont pas déterminées par notre longévité sur Terre, mais par notre contribution à ce monde, par notre service au bénéfice des autres et de nous-mêmes. Soyez bien conscients de votre mortalité pour renforcer votre goût pour la vie !

"Finalement, 2020 n’a pas été l’année où l’on a obtenu tout ce qu’on voulait mais celle où l’on a appris à apprécier tout ce qu’on a", dit Catherine Testa, co-fondatrice du site l’optimisme.com, auteur française du "best-seller" Osez l’Optimisme, et conférencière.

Nguyên Thao Nguyên/CVN

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