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Le hurdleur Pascal Martinot-Lagarde a brillé dans la première Coupe du monde d'athlétisme par équipes à Londres, le 14 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"C'était une belle revue d'effectif quand même, c'est bien aussi de réunir tout le monde avant Berlin, dans une bonne ambiance. Le format était intéressant avec pas trop de stress", a ainsi jugé le Directeur technique national Patrice Gergès, qui avait décidé d'envoyer une équipe A' à Londres.
Confronté au manque d'intérêt de ses cadres pour cette nouvelle compétition ou aux blessures, le DTN a effectivement de quoi être optimiste dans l'optique de l'Euro. Derrière les cadors tricolores absents de cette "World Cup" (Lavillenie, Vicaut, Mayer, Bosse, Mekhissi, Zahi, Lamotte), il y a un vivier intéressant dans lequel puiser.
"On s'y attendait"
Certes, au lendemain d'une belle première journée marquée par la victoire de Pascal Martinot-Lagarde (110 m haies), la 2e position de Floria Gueï (400 m) et les accessits d'autres valeurs sûres comme Alexandra Tavernier (3e au marteau) et Ninon Guillon-Romarin (3e à la perche), les Français alignés dimanche 15 juillet avaient moins de bouteille pour défendre la 2e place arrachée la veille et ont donc logiquement baissé pavillon, loin derrière les Américains, larges vainqueurs.
"On s'y attendait, on pensait à la 6-7e place avant de venir, a expliqué Patrice Gergès. La première journée, on a vraiment optimisé nos possibilités. Aujourd'hui, c'était plus cohérent, avec des faiblesses au javelot hommes et au disque dames. Certains ont aussi perdu du jus aux Championnats de France (du 6 au 8 juillet, NDLR), à l’image de Marvin René (6e du 100 m, NDLR)." Mais les motifs de satisfaction n'ont pas manqué pour autant.
Axel Chapelle, 3e du concours de la perche (5,65 m), n'est pas allé très très haut mais n'a pas été ridicule en étant seulement devancé par le champion du monde américain Sam Kendricks (5,83 m) et l'Allemand Raphael Holdzeppe (5,75 m), médaillé d'or aux Mondiaux en 2013. Les séquelles d'une blessure au dos continuent de le handicaper mais l'athlète de Cergy-Pontoise s'est voulu rassurant pour Berlin où il sera forcément moins attendu que l'incontournable Renaud Lavillenie.
Bigot "déçu" mais "à sa place"
Le Français Quentin Bigot à la perche lors de la Coupe du monde par équipes, le 14 juillet à Londres. |
"Je suis satisfait parce que je passe mes trois premières barres au premier essai, a-t-il réagi. C'est vraiment compliqué pour moi, on a du mal à s'engager après une blessure au dos et je n'ai pas sauté depuis cinq semaines. Donc je n'ai pas trop de repères mais je suis arrivé à m'en sortir. Je ne suis pas prêt physiquement pour sauter mais je ne suis pas en retard pour Berlin, je suis de mieux en mieux au fil des compétitions et c'est ma meilleure performance depuis mon retour de blessure. Je serai prêt à Berlin, je ne me fais pas de soucis là-dessus."
Quentin Bigot, 3e au marteau (74,98 m), s'est dit lui "un peu déçu", victime d'un cercle de lancement trop "rugueux", mais s'est estimé "à sa place au vu de la concurrence". "La forme monte", a ajouté le Lorrain de 25 ans, qui vient de disputer sa dernière compétition avant les "Europe".
Ludvy Vaillant, spécialiste du 400 m haies, s'est de son côté testé sur le plat avec une certaine réussite (3e en 45 sec 64), alors que Prisca Duvernay a fait ce qu'elle a pu à la hauteur (3e avec un saut à 1,83 m). Bref, juste avant le rendez-vous le plus important de la saison, les Bleus restent dans les temps.
AFP/VNA/CVN