Y aura-t-il une éclaircie dans les ténèbres marseillaises? Cette compétition a souri à l'OM ces deux dernières années, et la remporter une troisième fois consécutive lui permettrait de sauver quelque peu les meubles en accédant à l'Europa League, un moindre mal vu la panade actuelle (9e de L1, 12 matches sans victoire dont 11 défaites, toutes compétitions confondues).
Arracher ou non ce sésame pour l'Europe, fût-ce la petite, pourrait également influer sur l'avenir de Didier Deschamps. L'entraîneur a toujours conservé le soutien de son président, Vincent Labrune. En sera-t-il de même en cas de saison blanche? Et quid des conséquences d'une défaite au sein d'un club miné par la guerre larvée Deschamps-Anigo et dans un vestiaire démoralisé, où un Gignac en détresse est en conflit plus ou moins ouvert avec son entraîneur?
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L'OM se présente avec un effectif au complet, hormis Diawara, blessé de longue date et recordman de victoires en Coupe de la Ligue avec quatre titres, dont les trois derniers en date. Rémy et Azpilicueta, ménagés le 11 avril (défaite 3-1 face à Montpellier), sont aptes. Andre Ayew, l'une des rares valeurs sûres de l'équipe, n'a joué que vingt minutes et pourrait disputer son dernier match de la saison avant d'être opéré à l'épaule.
"Il ne faut pas se voiler la face, le championnat, c'est très très compliqué, le seul moyen pour arriver à l'Europe c'est de gagner cette Coupe de la Ligue qui nous donnerait un titre, a reconnu le Ghanéen. Après le parcours en Ligue des champions (élimination en quarts, ndlr), si on remportait un titre, cela sauverait la saison. Cela fait trois ans que le club gagne des titres, on va tout faire pour rester sur cette dynamique".
Côté OL, voilà quatre ans que le club ne gagne pas de titre, après en avoir été gavés durant huit ans. La victoire dans la Coupe de la Ligue 2001, la seule dans cette compétition, avait d'ailleurs amorcé cette période faste. La traversée du désert qui s'en suivit n'en fut que plus amère.
Le président Jean-Michel Aulas l'a rappelé au détour d'un entretien dans le quotidien Le Progrès de jeudi, avec son ex-entraîneur Claude Puel dans le viseur: "En ne gagnant rien, il a jeté le doute sur la capacité de l'OL à être performant". Au moins son successeur Rémi Garde a-t-il une session de rattrapage avec une seconde finale, en Coupe de France, le 28 avril contre Quevilly (National).
Car le climat est nettement plus riant entre Saône et Rhône qu'en Provence: outre les deux Coupes, Lyon (4e de L1), à trois points de Lille (3e), chasse encore le podium du championnat et une qualification pour la Ligue des champions, objectif prioritaire du club dicté par des impératifs économiques.
En attendant, les Lyonnais sont sortis sans dommages du traquenard corse le 10 avril, lorsqu'ils ont battu le Gazélec Ajaccio (National) en demi-finale de Coupe de France (4-0) sans déplorer de blessure en dépit d'une première période extrêmement houleuse. Seuls Gourcuff (reprise) et Ederson (cuisse) manquent à l'appel, tandis que le capitaine Cris fait son retour dans le groupe.
L'OL se présentera en favori au Stade de France, fort d'une série de sept matches sans défaite toutes compétitions confondues (dont six victoires), et d'un bilan favorable dans les confrontations directes avec l'OM cette saison (2-0 et 2-2 en L1).
AFP/VNA/CVN