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Les Français Jo-Wilfried Tsonga (gauche) et Lucas Pouille, vainqueurs de la Coupe Davis devant la Belgique à Villeneuve-d'Ascq, le 26 novembre 2017. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Des choix forts, mais cohérents. Depuis l'annonce de se présélection le 1er novembre, les absents de la première heure avaient de toute façon peu de chance de faire partie de la liste pour cette dernière finale de Coupe Davis dans le format actuel.
Mais le forfait lundi 12 novembre de Richard Gasquet en raison d'une pubalgie avait ouvert la porte d'une petite surprise, qui n'a finalement pas vu le jour. L'équipe commando dessinée par Yannick Noah ne va donc pas bouger: Jérémy Chardy accompagnera Lucas Pouille et Jo-Wilfried Tsonga aux côtés de la paire de double Mahut-Herbert, actuellement à Londres pour le Masters.
"La plupart des joueurs concernés sont déjà en préparation. Ceux qui ne sont pas sélectionnés, compte tenu du fait qu'ils ont tous rapidement perdu à Bercy (Masters 1000 de Paris, ndlr), sont quasiment en vacances", a justifié le capitaine lors d'une conférence de presse téléphonique pour expliquer ce choix.
Équipe la plus faible
"On a trois joueurs susceptibles de jouer le simple, que ce soit Jo, Jérémy ou Lucas. J'ai la possibilité d'avoir un autre remplaçant donc ce n'était pas nécessaire", a-t-il ajouté.
Le capitaine Yannick Noah euphorique lors du match de Coupe Davis face à l'Espagne à Villeneuve-d'Ascq, le 15 septembre. |
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Voilà pour les explications. Si Jérémy Chardy reste une option, Pouille et Tsonga devraient a priori être alignés en simples. Le Nordiste vient juste de se séparer de son entraîneur Emmanuel Planque avec qui il collaborait depuis six ans et a traversé comme une ombre sa saison, glissant du top 10 à la 32e place en neuf mois.
Tsonga ,lui, vient à peine d'effectuer sa rentrée sur le circuit après sept mois d'absence, et depuis septembre a joué cinq matches pour quatre défaites, dont la dernière à Paris face au Canadien Milos Raonic en trois sets. Retombé à le 261e place mondiale, il a toutefois montré lors de cette défaite un niveau de jeu assez encourageant.
"Si je l'ai sélectionné c'est que j'ai en tête de le faire jouer (...), pas seulement jouer mais gagner", a expliqué Noah au sujet du Manceau, ex N°5 mondial.
Reste que Yannick Noah va aligner, pour cette finale sur terre battue, la plus faible équipe en terme de classement depuis son arrivée à la tête de l'équipe de France. "Je n'y avais pas pensé", a-t-il confessé, assurant avoir "aligné la meilleure équipe possible".
Pour affronter les Croates avec deux sacrés clients, Marin Cilic (7e) et Borna Coric (12e), le capitaine a dit s'être appuyé sur "l'état d'esprit, la faculté de s'adapter à la terre battue, les résultats, ou en tout cas l'engagement pour la Coupe Davis" pour se décider, "sachant que depuis six mois il n'y a pas vraiment de joueur qui sort du lot".
Simon et Noah, incompatibles?
"Dans le cas ou il y a un autre pépin", Benoît Paire en simple et Julien Benneteau en double sont susceptibles d'être appelés en dernière minute. Reste le cas Gilles Simon, 31e mondial, et sans doute le meilleur Français de cette fin de saison, mais recalé pour la finale. L'incompréhension entre les deux hommes ne date pas d'hier.
Pourquoi ne pas l'avoir pris? "Parce qu'il a une façon de travailler assez éloignée de la mienne", a expliqué Noah, "j'en ai parlé avec lui". "Je pense que Gilles est un bien meilleur joueur sur surface rapide en indoor que sur terre battue, d'un côté il a de bonnes statistiques contre les Croates. J'ai mélangé tout ça et j'ai fait mon choix", a-t-il expliqué. Jusqu'ici, les choix de Noah ont rarement été perdants...
AFP/VNA/CVN