>>Précis des tenues traditionnelles des femmes Kinh
Le concours de beauté «Duyên dang ao bà ba» («Charmant ao bà ba»), organisé en mars dernier à Cân Tho. |
La splendide Nam Em a choisi l’ao bà ba (chemisier ample fendu) comme habit traditionnel pour sa représentation au concours de beauté Miss Terre l’année dernière. Une première qui n’a pas manqué de faire les choux gras de la presse people, l’ao bà ba étant habituellement dans l’ombre de l’incontournable ao dài, l’emblème vestimentaire des Vietnamiennes.
L’ao bà ba traditionnel est noir ou marron, avec deux poches placées en bas sur le devant, une échancrure séparant ce dernier et le dos. Cette coupe le rend agréable à porter au quotidien, même au travail.
Plusieurs hypothèses existent concernant son origine. Certains pensent qu’il remonte à la dynastie des Lê postérieurs (1427-1789) quand Lê Quy Dôn, un mandarin, désigna le vêtement à porter des gens du Sud au XVIIIe siècle. D’autres penchent plutôt sur la modification de la chemise des Malaisiens de souche chinoise au XIXe siècle pour qu’elle sied mieux aux Vietnamiens.
Dans les années 1960, l’ao bà ba traditionnel est modifié afin de mettre en valeur les courbes féminines. Il devient plus étroit et couvre les hanches. La décennie suivante, l’ao bà ba, avec les manches raglan qui montent jusqu’à l’encolure, à la faveur de la majorité des femmes.
Simplicité et élégance
Depuis, le chemisier ample a été rajusté plusieurs fois. On en trouve aujourd’hui de toutes les matières avec une large gamme de couleurs, avec parfois des ornements du plus bel effet. Les innovations ne se limitent pas au design et aux tons, mais aussi aux boutons, qui donnent du relief au chemisier. Au final, ce vêtement, qui allie simplicité et élégance, s’accorde parfaitement aux qualités des femmes du Sud.
Mai Quynh/CVN