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La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye à Séoul, le 24 octobre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lee Young-Ryeol, chef de parquet du district central de la capitale, a par ailleurs annoncé à la presse l'inculpation formelle de trois suspects dans cette retentissante affaire centrée sur une amie de 40 ans de la présidente, Choi Soon-Sil, une confidente de l'ombre arrêtée début novembre pour fraude et abus de pouvoir.
"Sur la foi des indices rassemblés à ce stade, nous (...) estimons que la présidente a joué un rôle de collusion dans une partie considérable des activités criminelles impliquant les (trois) personnes", a déclaré à la presse le chef des enquêteurs Lee Young-Ryeol, en référence à Mme Choi et à deux ex-conseillers de la présidente.
Mme Choi, 60 ans, est accusée d'avoir usé de son influence sur Mme Park pour contraindre des groupes industriels à verser des fonds à des fondations douteuses, sommes qu'elle est accusée d'avoir détourné à des fins personnelles.
Cette éminence grise, qui n'avait aucun poste officiel dans l'administration sud-coréenne, a été arrêtée début novembre, quelques jours avant deux conseillers de la présidente, Ahn Jong-beom et Jeong Ho-Seong.
L'affaire a fait plonger la cote de popularité de la présidente, à un an de la fin de son mandat.
Selon la Constitution sud-coréenne, un chef de l'État en exercice ne peut pas faire l'objet de poursuites pénales, sauf pour insurrection ou trahison. La présidente a cependant pris un avocat pour entrer en contact avec les enquêteurs afin d'étudier la faisabilité d'une audition, ce qui serait une première pour un chef d'État sud-coréen.
En attendant, cette affaire a entraîné les plus importantes manifestations en Corée du Sud depuis 1980 pour exiger la démission de Mme Park.
Des dizaines de milliers de personnes ont encore défilé samedi 19 novembre à Séoul, pour la quatrième semaine consécutive. Les manifestants étaient 450.000, selon les organisateurs, à défiler en scandant "Park Geun-Hye démission !", tandis que la police parlait de 155.000.