Contamination radioactive : le Vietnam était à l'abri jusqu'au 20 mars

D'après le groupe de travail chargé du traitement des informations sur l'incident de la centrale de Fukushima 1 (ministère des Sciences et des Technologies), les nuages radioactifs ont tendance à se déplacer vers la mer, dans la direction Sud-Est. Jusqu’au 20 mars, le Vietnam restait à l'abri.

Suite aux instructions du Premier ministre Nguyên Tân Dung, le ministère des Sciences et des Technologies a dirigé ses unités pour contrôler et détecter toute trace de contamination radioactive sur les citoyens vietnamiens retournant du Japon. Il s'est vu confié les préparatifs pour parer à toute éventualité d'incidence de poussières radioactives sur le Vietnam. Vendredi dernier, quatre citoyens, dont trois habitant Tokyo et un ancien étudiant de Sendai, ont été contrôlés. Aucune contamination n'a été déplorée. Pour mieux informer les habitants dans ce domaine, un document "Réponses en cas d'urgence nucléaire" (Responding to a Nuclear Emergency) de l'Agence de la sécurité nucléaire et de l'industrie du Japon a été traduit en vietnamien et publié sur le site www.varans.vn du Département de la sécurité des radiations nucléaires.

Le ministère de la Santé, pour sa part, est prêt à envoyer une mission de médecins et pratiquants au Japon pour participer aux secours. Il se coordonne avec les organes concernés pour contrôler toute contamination radioactive et pour parer à toute éventualité en cas d'incidence des poussières radioactives sur le Vietnam. Cet organe a travaillé avec les experts sanitaires dans l'élaboration d'un plan pour protéger la santé des citoyens vietnamiens résidant et travaillant au Japon. Le ministère de la Santé collabore aussi avec celui des Sciences et des Technologies, précisément avec le Département de la sécurité des radiations nucléaires, dans la surveillance stricte des degrés de contamination radioactive sur l'environnement et la santé des habitants, notamment de ceux dans les régions à grand risque. Il a dressé un plan de traitement pour les cas de contamination. Il coopère avec les compagnies aériennes, le ministère des Affaires étrangères, celui du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales dans le contrôle de la santé des citoyens vietnamiens qui ont séjourné au Japon pendant la période de l'accident nucléaire.

Le président du Front de la Patrie du Vietnam, Huynh Dam, a adressé vendredi un message de condoléances au gouvernement et au peuple japonais.

Des ministères et branches, des localités sur l'ensemble du pays, des organisations de masse collectent des fonds pour soutenir les personnes sinistrées.

Le comité d'organisation du Comité central (CC) du Parti communiste du Vietnam (PCV) a organisé vendredi une collecte de fonds en faveur du peuple japonais. Tô Huy Rua, chef de cet organe, ses cadres et ses fonctionnaires ont donné chacun une journée de salaire. La Commission de la propagande et de l'éducation, celle des relations extérieures du CC du PCV et le ministère de la Police ont fait de même. Au nom des autorités et des habitants de Hanoi, le maire Nguyên Thê Thao est allé à l'ambassade du Japon pour transmettre des condoléances au gouvernement et peuple japonais, et pour remettre une somme de 100.000 dollars (plus de deux milliards de dôngs) aux sinistrés.

Le ministère de la Défense a décidé de faire un don de 500 millions de dôngs aux victimes de ce pays. Le général Phùng Quang Thanh, ministre de la Défense, a fait parvenir cette somme et ses condoléances à l'ambassade du Japon au Vietnam.

L'Agence Vietnamienne d'Information (AVI), pour sa part, a collecté 100 millions de dôngs à cette occasion. Sans oublier le soutien, entre autres, de l'Union des organisations d'amitié du Vietnam, de l'Association d'amitié Vietnam-Japon, de la Compagnie générale des chemins de fer, du Groupe de textile-habillement du Vietnam.

Jusqu'au 20 mars, de nombreux Vietnamiens ont été évacués des régions à grands risques du Japon après le séisme survenu le 11 mars dernier. Au dire d'un étudiant vietnamien au Japon, une mission de l'ambassade vietnamienne au Japon est venue à Morioka (province d'Iwate), où il restait encore plus de 30 étudiants et élèves, pour aider à l'évacuation des citoyens vietnamiens. En raison des risques de contamination radioactive par la centrale nucléaire Fukushima 1, de nombreux parmi eux ont choisi d'aller vers des lieux plus sécurisés, notamment vers la province d'Osaka et la capitale Tokyo. D'autres sont retournés au Vietnam. D'après l'Association des jeunes vietnamiens au Japon (VYSA), la plupart des Vietnamiens qui faisaient leurs études dans les provinces d'Iwate, de Miyagi et de Fukushima les ont quittées pour s'installer dans des régions plus sûres ou retourner au Vietnam. Actuellement, VYSA fait tout son possible pour rechercher des informations sur deux étudiants de Sendai (province de Miyagi). Parmi les 84 Vietnamiens évacués par la mission de l'ambassade vietnamienne au Japon, 13 stagiaires ont pris un refuge temporaire dans la pagode Nissin Kutsu au milieu de Tokyo. Cinq d'entre eux retourneront aujourd'hui au Vietnam et les huit autres veulent continuer à rester au Japon. Hier, l'ambassade vietnamienne au Japon a remercié le bonze supérieur Yoshimizu Daiichi, la jeune bonzesse Tâm Tri et les fidèles de la pagode Nissin Kutsu pour leurs assistances aux étudiants et stagiaires vietnamiens. L'ambassadeur Nguyên Phu Binh a également transmis la gratitude du Premier ministre Nguyên Tân Dung au bonze Yoshimizu Daiichi. Selon la bonzesse Tâm Tri, le bonze supérieur Yoshimizu Daiichi viendra au Vietnam participer à Hô Chi Minh-Ville à la messe de requiem pour les victimes du séisme et du tsunami au Japon, à la prière pour les sinistrés qui ont survécu à la catastrophe, qui se tiendront ce dimanche.

Quê Anh/CVN

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