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S’exprimant au 12e dialogue de Shangri-La à Singapour en mai 2013, le Premier ministre vietnamien Nguyên Tân Dung a prononcé à plusieurs reprises les termes «confiance stratégique» pour affirmer que «la confiance est la source de toutes les relations d’amitié, de coopération et de prospérité, la confiance a une signification décisive pour toutes les relations de coopération bilatérale et multilatérale».
Le Premier ministre Nguyên Tân Dung au 12e dialogue Shangri-La, tenu en mai 2013 à Singapour. |
Le Premier ministre Nguyên Tân Dung au 12e dialogue Shangri-La, tenu en mai 2013 à Singapour. Photo : Duc Tam/VNA/CVN |
Lors des décennies 70 et 80 du dernier siècle, l’Asie du Sud-Est a été divisée et a eu de profondes divergences, notamment sur le Cambodge. Avec sincérité, le Vietnam a réalisé une mission internationale noble en aidant le peuple cambodgien à sortir du régime génocidaire de Pol Pot en janvier 1979. Surmontant les difficultés causées par l’encerclement et l’embargo des forces hostiles, le Vietnam a progressivement édifié la confiance et amélioré son environnement d’investissement, et le 28 juillet 1995, a adhéré à l’ASEAN lors d'une cérémonie organisée au Brunei.
Selon un proverbe vietnamien «Mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné», on peut comprendre que les pays voisins doivent accorder la priorité à l’édification d'un bon voisinage. La confiance mutuelle au niveau stratégique sert de base spirituelle ferme au processus de connectivité entre les pays membres de l’ASEAN. Depuis son adhésion, le Vietnam considère toujours l’association régionale comme une priorité de premier ordre dans sa politique extérieure comme dans son processus d’intégration internationale.
Dans son allocution prononcée au 12e dialogue de Shangri-La, le Premier ministre vietnamien a souligné que «sans confiance, la paix est très fragile». «Édifier la confiance stratégique», c'est prendre en haute estime la volonté de régler ensemble les défis, d'aider les dirigeants des pays de l’ASEAN à coopérer plus étroitement dans le règlement des questions internationales et régionales, notamment des différends territoriaux en Mer Orientale.
Préoccupations de la situation en Mer Orientale
Lors du 25e Sommet de l’ASEAN et du Sommet entre l’ASEAN et ses partenaires que sont la Chine, les États-Unis, le Japon et la République de Corée à Nay Pyi Taw (Myanmar), les dirigeants des pays ont souligné que la paix, la stabilité, la liberté et la sécurité de la navigation maritime et aérienne sont l'intérêt comme la préoccupation de tous les pays. Les parties concernées doivent régler leurs différends par la voie pacifique, en observant le droit international, dont la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 et la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), tout en s'efforçant de parvenir rapidement au Code de conduite en Mer Orientale (COC).
L’île Da Lon, dans l’archipel de Truong Sa. |
La confiance doit être cultivée avec sincérité, sur la base du respect du droit international et de l’esprit de responsabilité de chaque pays, afin de développer la coopération et de partager leurs intérêts dans la plus grande harmonie possible. Avec cette approche, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a appelé à renoncer au principe de gagnant-perdant pour s’orienter vers une prospérité commune à toute la région. Il a souligné que les pays, qu’ils soient grands ou petits, doivent avoir des relations sur un plan d'égalité, se respecter mutuellement et, plus important, parvenir à entretenir une confiance stratégique réciproque.
Devant les nouveaux défis et évolutions complexes et imprévisibles de la situation régionale comme mondiale, le principe du consensus repose sur la confiance mutuelle qui lie les pays et assure à l’ASEAN un développement dans le sens de «l’unité dans la diversité». Durant ce processus, les mécanismes de coopération comme le Forum régional de l’ASEAN (ARF), le Sommet d’Asie de l’Est (EAS), la conférence élargie des ministres de la Défense de l’ASEAN (ADMM+), ont contribué et contribuent considérablement à la promotion de la coopération multilatérale dans la sécurité, de la confiance et de la recherche de solutions aux problèmes mondiaux.
20e anniversaire de l’adhésion du Vietnam à l’ASEAN
Cette année marque le 20e anniversaire de l’adhésion du Vietnam à l’ASEAN. Depuis ces deux dernières décennies, le Vietnam œuvre toujours pour le développement de l’association, car il est bien conscient de l’importance du maintien de la paix, de la stabilité, de l’amitié et de la coopération. Avec cette grande devise, le Vietnam a coopéré et coopère activement avec les autres pays membres pour renforcer la collaboration, la solidarité et le consensus au sein de l’ASEAN, assurer le rôle central de cette dernière dans la structure régionale, et accélérer le processus de création de la Communauté de l’ASEAN à la fin de cette année.
Avec la volonté d’être un ami et un partenaire fiable de tous les pays, le Vietnam s’est efforcé et s’efforce d’approfondir ses partenariats et ses coopérations mutuellement avantageuses. Le Vietnam a établi à la fois des partenariats stratégiques avec les trois membres de l’ASEAN que sont la Thaïlande, l’Indonésie et Singapour, jetant des bases solides à des relations de long terme au sein de l’Association.
«Instaurer une confiance stratégique» - initiative lancée par le Premier ministre Nguyên Tân Dung lors du Dialogue de Shangri-La, est une orientation à développer en Asie du Sud-Est. Promouvant des relations étroites reposant sur la confiance mutuelle, cette orientation constituera l'un des fondements majeurs de la maison de l’ASEAN, pour la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité de la région.
VNA/CVN