>>Quand le culte des Déesses-Mères monte sur scène
>>
Conférence scientifique sur la pratique du culte des Déesses-Mères à Hanoï
>>Un nouveau livre sur le culte des Déesses-Mères
Le livre +Tín ngưỡng Thờ mẫu Tứ phủ – Chốn thiên nơi cõi thực+ (Culte des Quatre Palais – Le Sacré dans la vie réaliste), a été publié par la Maison d'éditions Nha Nam le 28 novembre 2017. |
Il y avait foule ce matin du 13 janvier à l’auditorium de l’Institut français de Hanoï – L’Espace. Plusieurs centaines de personnes intéressées par le culte des Déesses-Mères, et par la culture vietnamienne en général, avait pris place dans l’amphithéâtre.
Tín ngưỡng Thờ mẫu Tứ phủ – Chốn thiên nơi cõi thực (Culte des Quatre Palais – Le Sacré dans la vie réaliste) a été publié le 27 novembre 2017 par la Maison d'éditions Nha Nam, pour marquer le 1er anniversaire de l’inscription, par l’UNESCO, de la pratique du culte des Déesses-Mères du Vietnam sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel.
L’ambassadeur Pham Sanh Châu, assistant du ministre des Affaires étrangères et envoyé spécial du Premier ministre chargé des affaires de l'UNESCO, discute avec des journalistes. |
Devant de nombreux historiens, diplomates, praticiens et intéressés au culte des Déesses-Mères, Vu Hoàng Giang, vice-directeur de la Maison d’édition Nha Nam, a ouvert la conférence "Thờ mẫu Tứ Phủ – Thần điện và nghi lễ" (Culte des Quatre Palais – l'autel et le rite) avec une courte présentation sur la rédaction de ce livre exceptionnel.
"Ce livre a nécessité cinq mois de rédaction, mais ses auteurs ont mené des recherches pendant des décennies. Ce n’est pas un ouvrage pour les experts mais plutôt une introduction, une découverte de ce qu’est le culte des Déesses-Mères destinée aux non-spécialistes."
Par la suite, l’ambassadeur Pham Sanh Châu, assistant du ministre des Affaires étrangères et envoyé spécial du Premier ministre chargé des affaires de l'UNESCO, a avoué que la préparation du dossier pour l’UNESCO avait marqué sa carrière diplomatique : "Ce culte répond parfaitement aux valeurs que véhicule l’UNESCO à savoir le respect des femmes et l’égalité des sexes. Il fait en plus écho à la campagne de l’ONU sur la protection de l’environnement. Maintenant, il n’est plus simplement un patrimoine des Vietnamiens, mais un patrimoine de l’Humanité. Il représente l’histoire, la culture et la civilisation de notre pays."
Trân Quang Dung, vice-président de l’Association des patrimoines culturels de Thang Long – Hanoï, à la conférence. |
Ce livre est le fruit du travail d’une équipe de spécialistes. Trân Quang Dung, vice-président de l’Association des patrimoines culturels de Thang Long – Hanoï, en est le responsable principal.
"Rappelons que le culte des Déesses-Mères a été le sujet de recherche de plusieurs ouvrages d’historiens vietnamiens et étrangers, et même de l’auteur de notre alphabet latinisé, le +quôc ngu+, Alexandre de Rhodes, au XVIIe siècle", a-t-il précisé.
Il a félicité l’équipe de rédaction, sans oublier de remercier les médias du pays pour avoir aidé à diffuser dans le monde des connaissances sur cette pratique cultuelle. "Ce livre vise le grand public vietnamien. C’est un ouvrage de vulgarisation qui permet d’avoir une vue globale et systématique sur ce culte", a-t-il ajouté.
Le chant +châu van+ (chant rituel de médiumnité) interprété par des musiciens, lors de la conférence. |
Le photographe Nguyên Long Hung, l’auteur des photos de ce livre, a confié que cette expérience l’avait marqué à jamais : "Le culte des Déesses-Mères est un rite, mais aussi un spectacle avec de la musique, un décorum, des parfums, de la lumière et des costumes. Un monde magique pour tous les amateurs d’art".
Trois musiciens de châu van (chant rituel de médiumnité) ont clôturé en musique cette intéressante conférence.