Comment les vendeurs ambulants vivent-ils pendant la crise du COVID-19 ?

Ma mère est commerçante de rue. J’ai été témoin des bouleversements concernant son travail durant la pandémie de coronavirus. J’ai éprouvé beaucoup de peine pour elle, ainsi que pour les autres marchands de rue. C’est pourquoi j’aimerais vous raconter l’histoire des vendeurs ambulants en cette période de crise sanitaire.

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Un petit marché à Hanoï.

Alors que la situation liée au coronavirus se complique davantage, les pays du monde entier doivent s’efforcer de lutter contre ce virus. Les gens doivent en avoir conscience et limiter leurs déplacements.

Au Vietnam, la politique de distanciation sociale a été mise en œuvre avec succès. De nombreuses entreprises ont fait faillite et beaucoup d’employés ont perdu leur travail. Il semblerait que personne ne sortira indemne de "la tempête" nommée COVID-19. Toutefois, la catégorie de travailleurs la plus impactée est sans doute celle des vendeurs de rue.

Les vendeurs ambulants, qui sont-ils?

Depuis longtemps, les vendeurs ambulants sont des icônes de beauté de la culture traditionnelle vietnamienne. Cependant, ces marchands sont des gens pauvres, qui errent dans tous les coins pour gagner de quoi vivre, ce qui en fait un métier très difficile.

La plupart sont des femmes, des personnes âgées ou des enfants. Ils peuvent vendre leurs produits dans les quartiers et marchés à travers diverses méthodes : soit en portant la palanche sur les épaules, soit en les chargeant sur un vélo, soit en les étalant sur le trottoir, soit en utilisant des chariots pour les pousser.

Tous ont une chose en commun : revenu faible et travail pénible. Cependant, on ne peut pas nier que ces commerçants de la rue ont apporté à nos paysages urbains ce ton paisible, simple et animée typique des rues vietnamiennes.

Comment l'épidémie de COVID les a-t-ils affectés?

Mais lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé notre pays, ils ont rapidement disparu du paysage. Le 31 mars 2020, le gouvernement publia officiellement une instruction sur la mise en œuvre de la distanciation sociale. Les habitants  ont été appelés à rester chez eux et à limiter au strict minimum leurs déplacements à l’extérieur. Pendant cette période, les achats en ligne ont explosé. Bien que certains alimentaires étaient toujours vendus par ces commerçants, la plupart se sont retrouvés au chômage. Et les rues sont devenues complètement désertes. Sans clients, les vendeurs de rue n’ont aucun revenu. Leur vie, déjà difficile, a lors prix une tournure dramatique.

Une marchande seule dans les rues pendant la période de distanciation sociale.

Comment ont-ils fait face à cette situation ?

"Dans le passé, les ventes n’étaient pas mauvaises, suffisantes en tout cas pour payer le loyer. Maintenant on ne gagne plus assez de quoi manger, sans compter que nos fruits vont être périmés dans quelques jours, donc des grosses pertes en vue. J’ai bien peur de ne pas avoir assez d’argent pour payer le loyer ce mois-ci", a confié avec tristesse Mme Huong, une vendeuse de fruits au marché de Nam Dông.

Bien que ce soit la fin de la journée, les fruits à vendre sont toujours abondants, mais certains d'entre eux sont déjà trop mûrs... De plus, les enfants qui vendent des cure-dents, les personnes âgées qui vendent des escargots ou qui réparent les motos ne peuvent plus gagner d'argent. Ils sont dans une impasse, incapables de subvenir à leurs besoins primaires.

Les fruits sont abondants à la fin de la journée.

Solutions

Heureusement, de nombreuses mesures ont été mises en place pour aider les gens. Parmi celles-ci les plus notables ont été les "ATM de riz" et "ATM de masques", "La garbe-robe gratuite"... Ce sont des machines qui fonctionnent comme des distributeurs automatiques de billets, cependant elles ne sont pas faites pour retirer de l'argent, mais pour distribuer des produits de première nécessité : riz, masques, vêtements. Tout est gratuit et fonctionne selon le principe de la charité: "Ceux qui ont trop donnent, et ceux qui n’ont pas reçoivent".

De nombreux citoyens ont soutenu ce mouvement avec enthousiasme, attirant même des étrangers à faire un don. En outre, le Parti et l’État ont également envoyé de nombreuses aides en espèces aux personnes en situation de précarité et ont appelé toute la population à les soutenir. On est fier du gouvernement. Ces mesures extrêmement utiles ont permis de redonner le sourire aux marchands ambulants en cette période extrêmement difficile.

Ainsi, nous pouvons dire que si la pandémie du Covid-19 a entraîné d'innombrables dégâts et difficultés à tous égards, elle a aussi permis de renforcer l’esprit communautaire, l’entraide, la vision de "la feuille intacte couvre celle déchirée" du peuple vietnamien.


Texte et photos : Man Khánh Ly/CVN
 

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