>>Les parquets populaires loués pour leurs apports à la lutte anti-corruption
>>Deux octogénaires montent au front contre la corruption
>>Mettre un terme au traitement des affaires de corruption
Le secrétaire général du PCV et président de la République, Nguyên Phu Trong, dirige une réunion du Comité central de pilotage de la prévention et de la lutte contre la corruption. |
Photo : VNA/CVN |
En janvier dernier, en présidant la 15e réunion du Comité central de pilotage de la prévention et de la lutte contre la corruption, le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV) et président de la République, Nguyên Phu Trong, a réaffirmé la ferme volonté d’une "tolérance zéro" du Parti face à ce fléau.
Les activités de prévention et de lutte contre la corruption ont été renforcées, contribuant considérablement à la consolidation de la confiance du peuple envers le Parti, à l’édification et à la réorganisation de ce dernier.
À la mi-mai, dans le cadre d’une réunion avec les dirigeants principaux, Nguyên Phu Trong a répété encore une fois qu’"il faut continuer sans cesse et renforcer davantage le combat contre la corruption, les phénomènes négatifs et le gaspillage".
De hauts cadres sur la sellette
En effet, en 2019, de nombreux hauts cadres ayant commis de graves fautes ont écopé de sanctions disciplinaires voire pénales.
En décembre dernier, il a été proposé d’infliger à Hoàng Trung Hai, membre du politburo et secrétaire du Comité municipal du Parti pour Hanoï, des sanctions disciplinaires pour des fautes concernant le projet d’élargissement de la production (2e phase) de la Compagnie sidérurgique de Thai Nguyên (projet TISCO II), alors qu’il était vice-Premier ministre.
Nguyên Bac Son, ancien membre du CC du PCV et ancien ministre de l’Information et de la Communication, a été condamné à perpétuité. |
Photo : VNA/CVN |
Quelques mois auparavant, le politburo du PCV a donné un avertissement à l’encontre de Vu Van Ninh, ancien vice-Premier ministre, pour ses violations qui avaient causé d’énormes pertes financières à l’État. En tant que membre du Comité central (CC) du PCV, il avait signé des documents qui vont à l’encontre de la conclusion du politburo et de l’arrêté du gouvernement sur l’actionnarisation et le désinvestissement du capital de l’État liés à la restructuration des entreprises publiques.
En octobre, le CC du PCV a expulsé du Parti deux anciens membres du CC du PCV, Nguyên Bac Son et Truong Minh Tuân, anciens ministres de l’Information et de la Communication.
Ces hauts cadres avaient tous deux été poursuivis et détenus pour leurs implications dans l’affaire de la Société de télécommunications MobiFone qui avait acheté 95% du capital d’Audio Global JSC (AVG). Le 28 décembre 2019, pour "corruption passive" et "violation des réglementations de l’État relatives à la gestion et à l’utilisation des fonds publics, causant de graves conséquences", Nguyên Bac Son a été condamné à perpétuité et Truong Minh Tuân, à 14 ans de prison.
L’amiral Nguyên Van Hiên, ancien vice-ministre de la Défense, ancien commandant de l’Armée navale, a été poursuivi pour "manque de responsabilité ayant causé de graves conséquences". Auparavant, il avait été destitué de ses fonctions au sein du Parti et s’était vu retirer son statut d’ancien commandant de l’Armée navale pour ses violations commises dans la gestion, l’utilisation et l’investissement dans la construction de dix terrains militaires.
À Dông Nai (Sud), plusieurs dirigeants et anciens dirigeants de la Police provinciale ont commis des fautes et, par conséquent, subi des sanctions disciplinaires. Le colonel Huynh Tiên Manh a, par exemple, été renvoyé de son poste de directeur de la Police provinciale parce qu’il avait laissé de nombreux officiers de police de Dông Nai enfreindre la loi et désobéir aux règles de disciplines. Il avait également commis des violations dans le travail du personnel
et particulièrement laissé le Bureau de la police de la circulation, placé sous sa direction directe, commettre de nombreuses infractions, certaines très graves, pendant plusieurs années.
De plus, un ancien directeur, deux directeurs adjoints et deux anciens directeurs adjoints de la Police provinciale de Dông Nai ont également reçu un avertissement.
Des sanctions plus sévères
"Le secrétaire général du PCV et président Nguyên Phu Trong a bien tenu son rôle de direction énergique dans la lutte contre la corruption, contribuant à consolider la confiance au sein de la population", a estimé Vu Mao, ancien président du Bureau de l’Assemblée nationale. "Les citoyens espèrent que cette lutte sera poursuivie de façon encore plus vigoureuse. Personne ne se tiendra au-dessus de la loi et aucune partie impliquée dans la corruption ne sera épargnée", a-t-il martelé.
À l’échelon du vice-ministre, en 2019, le ministère des Communications et des Transports a vu quatre vice-ministres et anciens vice-ministres frappés de sanctions disciplinaires pour graves violations, manque de responsabilité, relâchement de la direction, manque de contrôle dans l’actionnarisation et le désinvestissement du capital de l’État de certaines entreprises relevant de ce ministère.
Concrètement, le vice-ministre Nguyên Van Công a reçu un avertissement, alors que Nguyên Ngoc Dông et Nguyên Nhât ont reçu un blâme.
L’ancien vice-ministre Nguyên Hông Truong a vu sa qualité d’ancien vice-ministre des Communications et des Transports pendant les périodes 2011-2015 et 2016-2017 effacée par le secrétariat du PCV.
Au ministère des Finances, la Commission centrale du contrôle du PCV a donné un avertissement au vice-ministre Huynh Quang Hai pour ses violations à la loi morale, au mode de vie et à des réglementations du Parti ainsi qu’à la responsabilité d’être un exemple pour les membres du Parti...
De nombreux dirigeants locaux sanctionnés
De nombreux dirigeants principaux de provinces et villes ayant commis des fautes ont subi des sanctions disciplinaires sévères, notamment à Khanh Hoà. Plusieurs cadres supérieurs de cette province du Centre tels que le président du Comité populaire Lê Duc Vinh et son vice-président Dào Công Thiên ont été relevés de leurs fonctions. Nguyên Chiên Thang a vu sa qualité d’ancien président du Comité populaire provincial supprimée.
Concernant le scandale de tricherie lors du baccalauréat national en 2018, deux hauts dirigeants ont écopé de sanctions disciplinaires, dont un avertissement à l’encontre du vice-président du Comité populaire de la province de Hoà Binh (Nord), Bùi Van Cuu. À Hà Giang (Nord), Triêu Tài Vinh, ancien secrétaire du Comité provincial du Parti et vice-président de la Commission centrale de l’économie du PCV, a également subi des sanctions disciplinaires.
Dans les forces armées, en 2019, plusieurs cas de violations impliquant des officiers généraux ont été frappés de sanctions. Il s’agit en particulier des colonels Nguyên Ngoc Thu et Dào Ngoc Tuân. Ces anciens chefs adjoints de la Compagnie générale Thái Son, relevant du ministère de la Défense, ont été relevés de toutes leurs fonctions dans le Parti pour avoir transgressé aux réglementations relatives à la nomination et à la promotion du grade de Dinh Ngoc Hê, ancien président du conseil d’administration de cette société.