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Un combattant de l'Armée de libération nationale (ELN) à Alto Baudo, le 26 janvier en Colombie. |
"Les deux journalistes néerlandais viennent d'être remis à une délégation du Défenseur du peuple par l'ELN dans une zone rurale du Catatumbo, dans le département de Norte de Santander" (Nord-Est), affirme un message Twitter des services du Défenseur du peuple, l'institution de défense des droits des citoyens.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders s'est félicité samedi 24 juin de la "bonne nouvelle" de la libération par l'Armée de libération nationale (ELN) de deux journalistes néerlandais enlevés lundi 19 juin en Colombie.
Le journaliste Derk Johannes Bolt, 62 ans, et son caméraman Eugenio Ernest Marie Follender, 58 ans, "vont plutôt bien compte tenu des circonstances", a affirmé Bert Koenders dans un communiqué en remerciant le gouvernement colombien.
La police colombienne avait annoncé lundi 19 juin l'enlèvement dans la matinée des deux hommes près de la localité d'El Tarra, dans le département de Norte de Santander. Le gouverneur du département, William Villamizar, avait précisé jeudi 22 juin qu'un "dispositif humanitaire" avait été mis en place pour faciliter leur libération.
Cette libération avait été annoncée par erreur vendredi après-midi 23 juin par la radio de la guérilla d'inspiration colombienne qui négocie depuis le début de l'année un accord de paix avec le gouvernement colombien.
Les deux reporters travaillent pour Spoorloos, un programme de la chaîne Kro-Ncrv régulièrement présenté par Derk Bolt, qui tente d'aider des Néerlandais à retrouver leurs parents biologiques à travers le monde.
Selon la police colombienne, dans la région où l'enlèvement a eu lieu sont actifs l'ELN et le groupe armé Los Pelusos, issu d'une dissidence avec l'Armée populaire de libération (EPL), autre guérilla qui s'est démobilisée.
C'est dans la même zone d'El Tarra que l'ELN avait enlevé en mai 2016 la journaliste colombiano-espagnole Salud Hernandez et deux reporters colombiens de la chaîne de télévision RCN, qui après quelques jours de détention avaient été remis à une commission humanitaire.
L'ELN négocie depuis février en Équateur avec le gouvernement colombien, en vue de parvenir à un accord de paix comme celui qui a été conclu avec la principale guérilla du pays, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
AFP/VNA/CVN