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Le président colombien Juan Manuel Santos (centre) et l'ancien président Alvaro Uribe (gauche) reçus par le Pape François au Vatican le 16 janvier 2016 sur une photo fournie par le Vatican. |
Dans son document adressé au président colombien Juan Manuel Santos et à la direction de l'Armée de libération nationale (ELN), l'Église leur demande de "décider un accord bilatéral de cessation du feu et des hostilités".
Une telle mesure serait "l'expression de votre volonté, et de celle du peuple colombien, d'accueillir le Saint Père et de souhaiter la bienvenue à sa personne et à son message", déclare la lettre, qui est datée du 20 juin et a été rendue publique mercredi.
Le président Santos a lancé en février des pouparlers de paix avec l'ELN, une organisation guévariste qui est la dernière guérilla active en Colombie et dispose d'environ 1.500 combattants selon les estimations des autorités.
Depuis le début des négociations, qui se tiennent à Quito alors que les affrontements sur le terrain n'ont pas cessé, l'ELN a plaidé pour un cessez-le-feu bilatéral. En juin, le négociateur en chef des insurgés, Pablo Beltran, a demandé cette mesure spécifiquement en liaison avec la prohaine venue du pape.
Le gouvernement, pour sa part, veut comme condition préalable à l'établissement d'un cessez-le-feu bilatéral que les insurgés cessent les enlèvements, le recrutement de mineurs et les attaques contre des oléoducs et d'autres infrastructures.
Le principal négociateur du gouvernement, Juan Camilo Restrepo, a qualifié mercreddi d'"opportun" l'appel de l'Église. Il a déclaré que le gouvernement avait informé le 13 juin l'ELN de "sa disposition à commencer immédiatement" l'étude des conditions auxquelles il pourrait accepter un cessez-le-feu bilatéral.
AFP/VNA/CVN