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Incendie dans le parc national de Chiribiquete, dans le Nord-Ouest de l'Amazonie colombienne, le 4 février 2022. |
Le vent a poussé la fumée d'incendies attribués à des groupes armés, à quelque 350 km au nord-ouest, jusqu'à la capitale colombienne.
"La ville entre en alerte environnementale", a tweeté la maire Claudia Lopez, selon qui plus de la moitié des stations de surveillance de la qualité de l'air relèvent de façon continue depuis 48 heures des niveaux élevés de pollution.
L'édile a demandé aux 8 millions d'habitants de la capitale de s'abstenir de toute activité physique à l'air libre ces prochains jours.
L'"alerte rouge" a été décrétée dans le département de Guaviare (Sud-Est), dont le gouverneur, Heydeer Palacio, a parlé de "10.000 ha" consumés par les incendies, soit une surface équivalente à celle de la capitale française (10.500 ha).
Le parc national de la Serrania del Chiribiquete, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est également touché.
Selon des témoignages recueillis par l'AFP en octobre dans cette région, paysans et propriétaires terriens profitent de la saison sèche, de janvier à avril, pour brûler les arbres coupés, planter à la place des plants de coca ou y laisser paître le bétail.
Selon les données du gouvernement colombien, la déforestation a explosé ces dernières années dans la partie amazonienne du pays.
Janvier 2022 a été le mois le plus chaud pour l'Amazonie colombienne au cours de la dernière décennie, avec plus de 3.300 "points chauds" dans les six départements qui la composent, selon un rapport du ministère de l'Environnement.
AFP/VNA/CVN