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Le président du Comité d'organisation des Jeux de Pyeongchang, Lee Hee-beom, |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le dernier suspense a été levé dimanche matin 25 février, avec le vote du CIO réuni en session : la suspension de la Russie est maintenue à l'issue de ces JO-2018, et le drapeau russe ne pourra donc être déployé au stade olympique. Le maintien de la suspension a été voté à l'unanimité et les deux cas de dopage constatés durant les Jeux ont pesé lourd dans la balance pour une Russie qui espérait, au moins partiellement, revenir dans le giron sportif.
À partir de 20h00 locales (12h00 françaises), la traditionnelle cérémonie mettra un terme à Pyeongchang-2018 pour débuter l'olympiade qui aboutira à Pékin-2022. Entre temps, les Jeux olympiques resteront en Asie, puisque les JO d'été 2020 auront lieu à Tokyo. Un enchaînement de rendez-vous loin du continent originel des JO, avant son retour en Europe en 2024 à Paris. En soirée, dans les travées du stade olympique, les "Jeux de la paix" voulus par la Corée du Sud pays hôté trouveront un dernier écho.
Après le défilé en commun des deux Corées lors de la cérémonie d'ouverture, après la constitution d'une équipe féminine unifiée de Corée en hockey sur glace, après aussi les présences remarquées de la sœur du leader nord-coréen Kim Jong Un en ouverture et celle des pop-pom girls nord-coréennes tout au long de la quinzaine, ce sera au tour d'une délégation de huit membres de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), conduite par le controversé général Kim Yong Chol, d'être présente au Sud pour la cérémonie de clôture.
L'équipe féminine sud-coréenne de curling, médaille d'argent des Jeux de Pyeongchang, le 25 février. |
Non loin de cette délégation nord-coréenne, dans la tribune des personnalités du stade olympique, se tiendra Ivanka Trump, la fille aînée et conseillère du président des États-Unis, Donald Trump, désignée pour représenter les USA. Un responsable américain a fait savoir qu'aucun contact entre Ivanka Trump et des responsables nord-coréens n'était prévu à cette occasion.
Le pouvoir de la diplomatie sportive trouvera malgré tout avec cette cérémonie une parfaite illustration, alors que M. Trump a annoncé 24 heures auparavant de "lourdes" sanctions contre la RPDC... L'avenir dira si ce rapprochement historique entre les deux Corées, toujours techniquement en guerre depuis 1953, n'était qu'une trêve olympique ou un premier jalon solide vers une désescalade des tensions dans la région.
Au terme des 16 jours de compétitions, 102 titres auront été décernés et des images fortes resteront. Comme celle, encore dimanche matin 25 février, de l'équipe de curling sud-coréenne, même battue en finale par la Suède, dont les membres étaient inconnues au début des JO et qui resteront finalement dans l'histoire comme les visages de Pyeongchang-2018.