Clôture de la 8e conférence internationale sur la Mer Orientale

La 8e conférence internationale sur la Mer Orientale, intitulée "Coopération pour la sécurité régionale et le développement de la région", s'est clôturée mardi après-midi 15 novembre dans la ville de Nha Trang, province de Khanh Hoà (Centre), après deux jours de travail.

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Le directeur de l'Académie de diplomatie du Vietnam, Nguyên Vu Tùng, prend la parole lors de la clôture de la 8e conférence internationale sur la Mer Orientale, le 15 novembre à Nha Trang (Centre).
Photo : Tiên Minh/VNA/CVN

Coorganisé par l'Académie de diplomatie du Vietnam en collaboration avec l'Association des juristes vietnamiens et le Fonds de recherche sur la Mer Orientale, cet évènement a réuni environ 200 conférenciers étrangers et vietnamiens, diplomates, ainsi que de nombreux journalistes vietnamiens et étrangers.

Une trentaine d’interventions ont été présentées sur différents aspects de la problématique que pose cette zone maritime : relations internationales, droit international, économie et politique, sécurité maritime, coopération maritime...

Pendant 7 séances de travail, l’assistance a discuté de la conjoncture internationale et régionale, des évolutions récentes en Mer Orientale, des aspects juridiques, économiques, sécuritaires, politiques et historiques des différends en Mer Orientale ainsi que des perspectives pour la gestion et la résolution des litiges dans cette zone maritime.

Concernant l'origine du conflit en Mer Orientale, de nombreux chercheurs participants ont dit qu'il a commencé il ya des décennies, en disant que la ligne des neuf tronçons revendiquée par la Chine a été initialement définie pour déclarer sa souveraineté sur les îles, ne reposant sur aucune base juridique et scientifique.

Sur les récentes évolutions en Mer Orientale, ils ont estimé que la Chine pourrait parvenir à un consensus avec certains pays de l'Asie du Sud-Est pour atténuer les différends, mais en réalité, elle a maintenu ou même renforcé sa présence et son contrôle sur cette zone maritime, y compris le récif de Scarborough et l’archipel de Truong Sa (Spratly).

La construction et l'installation d'équipements à des fins militaires et de surveillance sur les récifs de Chu Thâp (Fiery), de Vanh Khan (Mischief) et de Subi n'ont pas été ralenties, prouvant que la Chine ne change pas son objectif durable de gagner pleinement le droit de contrôler la Mer Orientale, qui est une cause importante de tensions régionales.

Rôle de l’ASEAN

La clôture de la 8e conférence internationale sur la Mer Orientale, le 15 novembre à Nha Trang (Centre).
Photo : Tiên Minh/VNA/CVN

Les délégués ont souligné que les pays dans la région doivent promouvoir le rôle central de l'ASEAN dans la gestion des différends en Mer Orientale.

En ce qui concerne l’aspect politico-économiques, les participants ont convenu que pour assurer la sécurité et la stabilité en Mer Orientale, les parties concernées doivent faire preuve de retenue, maintenir le statu quo, éviter les actions unilatérales en Mer Orientale, par exemple, militariser les sites occupés ou déclarer une zone d’identification aérienne en Mer Orientale. Ils ont appelé à la mise en place de mécanismes pour gérer les conflits dans la pêche, l’exploitation de carburants et la protection de l'environnement maritime.

Concernant l'aspect juridique, les participants ont déclaré que la décision de la Cour permanente d'arbitrage reconnaît que les récentes évolutions en Mer Orientale ces derniers temps n’étaient pas conformes à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.

Selon eux, les conclusions de la décision ouvrent la possibilité d'une coopération dans des domaines d'intérêt commun tels que la pêche, la sécurité maritime et la protection de l'environnement.

Plusieurs avis ont suggéré de mettre au point des mécanismes de coopération bilatérale ou trilatérale pour les parties en Mer Orientale, d'élaborer un code de conduite pour prévenir les rencontres imprévues en mer et de coopérer dans la protection de l'environnement et des ressources halieutiques.

D'autres ont proposé d'organiser des dialogues entre les forces d’application de la loi en mer des pays limitrophes de la Mer Orientale, de construire un parc maritime et de renforcer la collaboration entre les scientifiques. Des mécanismes tels que le Tribunal international du droit de la mer, la Commission sur les limites du plateau continental et l'Autorité internationale des fonds marins devraient être utilisés efficacement, ont-ils dit.

Les membres du programme Jeunes Leaders ont proposé de constituer un réseau de jeunes chercheurs sur la question de la Mer Orientale, protéger l'environnement maritime, améliorer la liaison entre les parties concernées.

Dans son discours de clôture, le directeur de l'Académie de diplomatie du Vietnam, Professeur associé-Docteur Nguyên Vu Tùng, a exhorté les parties concernées à adopter des approches constructives, de respect mutuel et conformes au droit international.

La conférence a eu lieu d'une manière ouverte, franche et pratique, cela a montré un effort significatif pour contribuer à promouvoir la coopération internationale pour la paix et la stabilité en Mer Orientale, a-t-il dit.


VNA/CVN

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