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Touristes visitant Singapour. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les études d'ingénierie et d'impact environnemental d'un projet baptisé "Long Island" débuteront en 2024 et dureront cinq ans, a déclaré mardi 28 novembre le ministre du Développement national, Desmond Lee.
Les nouveaux territoires ainsi créés pourraient s'étendre sur 800 ha, donnant à la cité-État densément peuplée plus d'espace pour les habitations, les parcs et l'industrie, a ajouté M. Lee.
Singapour, qui comprend 63 îles et compte 6,2 millions d'habitants, s'étend sur 724 km² et affiche l'une des plus fortes densités de population au monde.
En 2019, le Premier ministre Lee Hsien Loong avait mis en garde contre l'élévation du niveau de la mer qui constituait, selon lui, une "grave menace" pour Singapour.
Les travaux nécessaires à la protection de la côte pourraient s'élever, voire dépasser les 100 milliards de dollars singapouriens (75 milliards d'USD) au cours des 100 prochaines années, avait-il ajouté.
L'Agence d'aménagement du territoire de Singapour, l'Urban Redevelopment Authority (URA), a sondé la population concernant le projet dont le développement pourrait s'étaler sur plusieurs décennies.
Des îles artificielles pourraient être construites au large des côtes pour former une "ligne de défense" contre la montée du niveau de la mer, a indiqué l'URA sur son site Internet.
Les agences gouvernementales avaient également étudié la possibilité de construire une digue de trois mètres de haut tout au long du front de mer. Mais sa construction entraînerait "de longues périodes de perturbations" pour les usagers des parcs tandis que les stations de pompage nécessaires occuperaient l'équivalent de 15 terrains de football.
Pour le spécialiste en Sciences côtières Adam Switzer, "différentes études approfondies" doivent être menées concernant le projet "Long Island", notamment en examinant l'impact sur les courants côtiers et le fond marin. "Il faudra examiner très soigneusement l'impact potentiel sur l'environnement bâti et naturel", a déclaré M. Switzer, professeur à l'Université technologique Nanyang de Singapour.
M. Switzer a rappelé que Singapour possédait une longue expérience dans le domaine, en citant l'aéroport de Changi, le quartier financier de Marina Bay et le port de Tuas.
Koh Chan Ghee, professeur au département de génie civil et environnemental de l'Université nationale de Singapour, a déclaré de son côté que des solutions naturelles telles que le développement de mangroves, la végétation marine et les récifs coralliens devraient également être envisagées.
AFP/VNA/CVN