Climat : les gouvernants doivent réguler l'économie

Le système économique actuel n'est pas "compatible" avec la lutte contre le réchauffement climatique et le pouvoir politique doit faire en sorte que les entreprises y participent, au besoin par la contrainte, selon un sondage dimanche 14 juin.

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Le système économique actuel n'est pas "compatible" avec la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour 52% le "système économique capitaliste" n'est "pas du tout" (24%) ou "plutôt pas" (28%) "compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique", selon cette enquête de l'institut BVA pour l'ONG de protection de l'environnement Greenpeace France. Ce sondage est rendu public alors que la Convention citoyenne pour le climat doit présenter le week-end prochain ses propositions pour lutter contre le réchauffement climatique.

Pour 88% "les responsables politiques doivent obliger les entreprises à émettre moins de gaz à effet de serre", alors que 35% citent en premier "les États" (et 57% des répondants au total) comme devant "agir en priorité pour assurer une transition énergétique limitant le changement climatique", devant les entreprises multinationales (21% en premier, 46% au total) et "les citoyens" (14% et 30%).

Interrogés sur des mesures possibles, 86% se disent "tout à fait" (47%) ou "plutôt" (39%) favorables à "interdire le versement de dividendes aux entreprises qui n'auraient pas réduit leurs émissions de gaz à effet de serre pour respecter les objectifs de l'accord de Paris", 70% au renforcement des pouvoirs et de l'action de l'UE et 65% à "interdire la publicité aux marques contribuant au changement climatique".

En matière d'alimentation, 91% sont pour "rendre l'alimentation bio accessible à tous en matière de prix".

Alors que le gouvernement prépare son plan de relance face à la crise économique inédite engendrée par le confinement lié au Covid-19, 81% se disent favorables au "refus d'accorder les aides de l'État aux entreprises polluantes sans contreparties écologiques contraignantes" et le même nombre à des investissements publics "conséquents" pour les énergies renouvelables.

Si 77% se disent pour la suppression des lignes aériennes intérieures lorsqu'il existe des alternatives en train à moins de 3 heures (le gouvernement a demandé moins de 2h30 pour le plan d'aide à Air France), voire moins de 6 heures (58%), seuls 48% sont pour la suppression de toute aide ou prime pour l'achat de véhicules SUV, même électriques (mais 15% ne se prononcent pas).

En matière d'alimentation, 91% sont pour "rendre l'alimentation bio accessible à tous en matière de prix" et 91% également pour "développer rapidement une agriculture locale et écologique", alors que la popularité des circuits courts a explosé à l'occasion de la crise du Covid.

Enquête réalisée en ligne entre le 27 mai et le 1er juin auprès d'un échantillon représentatif de 1.003 Français âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

AFP/VNA/CVN

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