Casino va demander des "délais de grâce" pour éviter un défaut sur sa dette

Casino a annoncé lundi 3 juillet qu'il allait demander "dans les prochains jours" des "délais de grâce" pour geler le remboursement de certaines créances ou intérêts, afin de ne pas se retrouver en défaut sur sa dette avant la fin de la période de conciliation lors de laquelle il doit la renégocier.

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Photo de l'entrée d'un magasin Casino à Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, prise le 3 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Il avait été demandé à certains créanciers du distributeur en difficultés financières de ne pas réclamer le versement des sommes dues le temps de la conciliation, qui peut durer au plus tard jusque fin octobre. Mais certains ont refusé. Le groupe dit donc dans un communiqué qu'il va "solliciter du président du Tribunal de commerce, dans les prochains jours, l'application de délais de grâce".

L'objectif pour Casino est d'avoir renégocié son important endettement dans le cadre de cette procédure de conciliation, ouverte fin mai. Son endettement net se chiffre au total à 6,4 milliards d'euros et celui de sa maison-mère Rallye à environ 3 milliards d'euros.

Dans ce même communiqué, le groupe indique qu'il n'a pas respecté au 30 juin l'obligation d'avoir une dette brute qui n'excède pas 3,5 fois son excédent brut d'exploitation (un indicateur de rentabilité), ce qui lui permet d'être en capacité de rembourser ses créanciers.

"Le groupe pourrait donc, à la date de remise du certificat concerné (c'est-à-dire au plus tard à fin août), être en défaut" à ce titre, "ce qui entraînerait un défaut croisé au titre d'une partie de son endettement financier au niveau de ses filiales opérationnelles".

Pour éviter cela, il a été demandé aux créanciers de ce type de dette, dits "prêteurs au titre du RCF", qu'ils "renoncent à déclarer toute exigibilité anticipée sur le fondement d'éventuels cas de défaut au titre des covenants financiers au 30 juin et 30 septembre".

À la date du communiqué de lundi 3 juillet, "ces prêteurs n’ont pas répondu à la demande", précise Casino. Le groupe, né il y a 125 ans, emploie plus de 200.000 personnes dans le monde dont un gros quart en France.

Afin de réduire sa dette, Casino espère en effacer une partie, notamment en transformant ses créanciers en actionnaires, en échange de la non-récupération de leur argent, ce qui va entraîner une augmentation massive du nombre d'actions en circulation et donc une baisse de la valeur de celles-ci.

L'action Casino chutait de 18,43% à 3,32 euros, un nouveau plancher historique, à la Bourse de Paris vers 09h15. La semaine passée, elle avait déjà perdu près de 50% de sa valeur.

AFP/VNA/CVN


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