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Petite-fille hondurienne, qui fait partie de la "caravane" de migrants en route vers les États-Unis, sur le pont frontalier entre le Guatemala et le Mexique dans la ville de Ciudad Tecun Uman, le 20 octobre. |
L'ambassadeur du Mexique au Guatemala, Luis Manuel Lopez, a précisé que ces migrants allaient être enregistrés par les services migratoires mexicains, puis emmenés dans un lieu d'hébergement à Tapachula, à quelque 40 km de Ciudad Hidalgo, dans le Centre du Mexique.
"Heureuse, je suis heureuse!" s'est exclamée Gina Paola Montes, 21 ans, en traversant le pont frontalier. "Je suis sorti de ce cauchemar".
Submergée par l'émotion et l'épuisement, une autre femme s'est évanouie en franchissant la frontière, suscitant la panique chez ses proches, dont certains ont fondu en larmes.
Quelque 4.000 migrants ont quitté il y a une semaine San Pedro Sula, dans le Nord du Honduras, pour tenter de gagner les États-Unis en masse.
Après avoir enfoncé une clôture métallique du poste-frontière guatémaltèque, ils ont progressé jusqu'au pont frontalier où ils ont été bloqués par environ 200 policiers mexicains anti-émeute.
Aux États-Unis, le président américain Donald Trump a félicité le Mexique pour sa fermeté face à l'arrivée des migrants. Jeudi 18 octobre, il avait menacé de fermer la frontière avec le Mexique si les autorités ne bloquaient pas l'avancée de la "caravane".
"Merci au Mexique et à ses dirigeants. Pourquoi? Parce que le Mexique respecte aujourd'hui le leadership des États-Unis", a déclaré M. Trump lors d'un meeting à Elko (Nevada, Sud-Ouest).
Risque d'expulsion
Migrants honduriens en route vers les États-Unis, dans la ville de Ciudad Tecun Uman, au Guatemala, |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les autorités mexicaines ont indiqué avoir reçu 640 demandes d'asile à ce poste-frontière, et donné priorité à environ 150 femmes et une centaine d'enfants.
Les autres migrants toujours bloqués sur le pont, dont le nombre a diminué selon une journaliste de l'AFP sur place, s'apprêtaient à passer la nuit dans des refuges guatémaltèques. Ils comptaient revenir à la frontière dimanche matin 21 octobre.
Des médecins de la marine mexicaine ont traité à travers les grilles les blessures de plusieurs d'entre eux après les échauffourées de la veille, ainsi que des cas de déshydratation.
"Le peuple uni ne sera jamais vaincu", scandaient certains pour se donner du courage. Ou encore: "nous sommes des travailleurs, pas des délinquants!"
Des dizaines d'autres ont préféré traverser le fleuve, à pied ou sur des embarcations, sautant parfois du haut du pont. Désormais illégaux au Mexique, ils s'exposent à une expulsion par les autorités mexicaines.
Face à la situation à la frontière, des migrants ont accepté de retourner dans leur pays à bord d'autobus fournis par le gouvernement guatémaltèque, après un accord avec le Honduras, a constaté l'AFP.
"Il vaut mieux rentrer, c'est très dur, il y a beaucoup de désordre", commente Byron, 25 ans, attendant de monter dans un autobus.
Plus de 300 personnes auraient accepté cette proposition, selon la police locale.
"Le Mexique ne permettra pas l'entrée irrégulière sur son territoire et encore moins de façon violente", a prévenu le président mexicain Enrique Pena Nieto dans un message vidéo, qualifiant la situation d'"inédite".