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Merck va coopérer avec Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces accords de licence concernent le développement et la commercialisation hors Japon de trois traitements de Daiichi Sankyo dits conjugués anticorps-médicaments (ADC selon l'acronyme anglais), des thérapies ciblées pour viser les cellules cancéreuses avec davantage de précision, diminuant ainsi les effets secondaires.
Dans un premier temps, Merck doit verser 4 milliards d'USD à Daiichi Sankyo, puis 1,5 milliard d'USD dans les deux prochaines années, et pourra ensuite effectuer des paiements supplémentaires en fonction de l'atteinte d'objectifs de ventes futures de ces médicaments sous licence. Le montant total des versements au groupe japonais pourra ainsi atteindre jusqu'à 22 milliards d'USD, selon un communiqué commun.
Le dépôt d'une demande d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis pour le premier de ces trois médicaments est prévu d'ici fin mars prochain.
"Au moment où Daiichi Sankyo poursuit sa transformation en un leader mondial de l'oncologie en renforçant son infrastructure et ses talents, une collaboration avec Merck nous permettra" de mettre ces traitements "à la disposition d'un plus grand nombre de patients le plus rapidement possible", a déclaré le directeur général de Daiichi Sankyo Sunao Manabe, cité dans le communiqué.
Le titre du groupe nippon s'est envolé vendredi à la Bourse de Tokyo après ces annonces et a clôturé en hausse de 14,41%, alors que l'indice vedette Nikkei a lui légèrement reculé (-0,54%).
"Potentiel considérable des ADC"
Daiichi Sankyo est déjà en partenariat avec le britannique AstraZeneca pour le biomédicament Enhertu contre le cancer du sein, ainsi que pour un autre traitement des cancers du sein et du poumon.
"Le travail pionnier des scientifiques de Daiichi Sankyo a mis en évidence le potentiel considérable des ADC pour offrir de nouvelles options significatives aux patients atteints de cancer. Nous sommes impatients de développer cette collaboration pour fournir la prochaine génération de médicaments anticancéreux de précision", a estimé le patron de Merck & Co, Robert Davis, également cité dans le communiqué commun.
Le laboratoire américain, qui cherche à renforcer son portefeuille de médicaments anticancéreux actuellement dominé par son blockbuster Keytruda, avait envisagé l'an dernier d'acquérir la biotech Seagen, spécialisée dans les traitements oncologiques et notamment les thérapies ciblées ADC.
C'est finalement un autre géant pharmaceutique américain, Pfizer, qui a raflé Seagen en mars dernier pour un montant de 43 milliards de dollars. "L'oncologie reste le principal moteur de croissance de la médecine dans le monde", avait justifié le patron de Pfizer, Albert Bourla.
Cette transaction a reçu jeudi 19 octobre l'aval sans condition de la Commission européenne.
AFP/VNA/CVN