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La directrice financière du Chinois Huawei, Meng Wanzhou, quitte le tribunal de Vancouver le 27 mai. |
Meng Wanzhou, directrice financière du numéro un mondial des équipements 5G, est accusée par les Etats-Unis d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran. Elle avait été arrêtée fin 2018 à l'aéroport de Vancouver, début d'une crise diplomatique sans précédent entre la Chine et le Canada.
Mercredi 27 mai, une juge de la Cour suprême de Vancouver a douché les espoirs d'une remise en liberté rapide de Mme Meng, qui vit en liberté surveillée dans l'une de ses luxueuses propriétés de Vancouver.
La juge Heather Holmes a estimé que contrairement à ce qu'allèguent les avocats de la dirigeante, la procédure d'extradition respecte le principe de la "double incrimination" : le délit reproché à la dirigeante aux États-Unis doit exister également au Canada pour qu'elle puisse être éventuellement extradée.
"La nécessité d'une double incrimination en vue d'une extradition peut être remplie dans ce cas", écrit la magistrate dans son jugement de 23 pages. "La demande de Mme Meng est par conséquent rejetée".
Meng Wanzhou et ses avocats ont assisté au prononcé du jugement, avant de repartir sans faire de commentaire.
La Chine, par la voix de son ambassade à Ottawa, a immédiatement réitéré ses appels à une libération rapide de Mme Meng.
La juge Holmes a pour sa part souligné qu'elle ne se prononçait à ce stade que sur la forme de la procédure d'extradition, pas sur le fond qui fera l'objet d'audiences ultérieures.
Une prochaine étape est prévue le 3 juin, sous la forme d'une visioconférence technique entre les avocats et la cour. La prochaine audience formelle, au cours de laquelle les avocats de Mme Meng devraient cette fois contester la légalité de son arrestation à l'aéroport de Vancouver le 1er décembre 2018, pourrait se tenir en septembre, selon la juge.