>>Les baleines bleues préfèrent ne pas prendre de risques
>>Au Brésil, bras de fer entre pro et anti-chasse à la baleine
>>Les pêcheurs japonais de retour à terre avec 177 baleines
Image d'illustration d'une baleine photographiée en Basse-Californie au Mexique. Photo: AFP/VNA/CVN |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le rorqual boréal, le rorqual commun et la baleine à bec de Sowerby sont désormais considérées comme étant "en péril dans les eaux canadiennes", selon le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepaq). Ces trois espèces de cétacés "sont menacées par l'activité humaine" car elles "s'enchevêtrent dans les engins de pêche, et sont heurtées et tuées par le nombre sans cesse grandissant de grands navires", selon un communiqué de l'organisme.
De plus, "le bruit causé par les bateaux, les exercices navals et les activités de prospection sismique en cours compromettent leur communication et leur survie". Le rorqual boréal a été classé "espèce en voie de disparition", et les populations de rorqual commun et de baleines à bec de Sowerby sont "préoccupantes", selon la classification de l'organisme.
En février, le gouvernement canadien avait annoncé une série de mesures visant à protéger davantage la baleine noire, espèce en voie de disparition, dont des restrictions des zones de pêche et la limitation de la vitesse maximale autorisée pour les plus gros navires dans certaines zones du Saint-Laurent. En l'espace de quelques mois, à l'été 2017, douze baleines noires avaient été retrouvées mortes dans le golfe du Saint-Laurent, qui abritait alors près du quart des 458 derniers représentants de ces cétacés, parmi "les plus menacés au monde", selon un rapport du Réseau canadien pour la santé de la faune publié en octobre 2017.
Des carcasses avaient également été retrouvées le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est des États-Unis. "Les espèces ne se soucient pas des frontières. C'est donc toute la communauté mondiale qui doit travailler ensemble pour contrer les menaces. Aucun pays ne peut à lui seul sauver ces espèces", a précisé dans le communiqué John Reynolds, président du Cosepaq.
Cette annonce coïncide avec la publication lundi d'un rapport du groupe d'experts de l'ONU sur la biodiversité, qui fait état d'un million d'espèces menacées d'extinction, un déclin de la biodiversité qui se poursuivra à moins d'"un changement profond" des modèles de production et de consommation des hommes.
AFP/VNA/CVN