C1 : L'Inter mate l'AC Milan et regarde vers Istanbul

L'Inter Milan a fait un pas vers Istanbul, où est prévue la finale de la Ligue des champions le 10 juin, en remportant la première manche de l'"euroderby" contre l'AC Milan (2-0), mercredi 10 mai à San Siro en demi-finale.

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L'attaquant de l'Inter Milan, Edin Dzeko, salue les supporters après la victoire 2-0 des Nerazzuri contre l'AC Milan en demi-finale aller de la Ligue des champions, le 10 mai à Milan en Italie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dernière équipe italienne à avoir soulevé la "Coupe aux grandes oreilles", en 2010 sous la direction de José Mourinho, l'Inter reste plus que jamais en course pour une quatrième couronne si elle confirme mardi prochain. Lors d'une première demi-heure à sens unique, Edin Dzeko (8e) et Henrikh Mkhitaryan (11e) ont rapidement fait craquer un Milan lent à entrer dans le match puis un peu démuni ensuite, en l'absence de Rafael Leao, forfait.

L'entraîneur rossonero Stefano Pioli, qui a aussi perdu Ismaël Bennacer, blessé (17e), n'a plus qu'à espérer retrouver le Portugais au match retour pour espérer offrir à l'AC Milan une première finale depuis 2007, année de leur septième et dernier sacre dans la compétition.

Insuffisamment remis d'une blessure à une cuisse, le Portugais a dû s'asseoir dans les gradins où avaient pris place de nombreux "VIP" et ex-stars des deux clubs, comme Andreï Shevchenko ou Samuel Eto'o, pour suivre ce 236e derby milanais de l'histoire - le 5e en C1.

Entame "diabolique"

Le vainqueur sera certes outsider en finale, contre le Real Madrid ou Manchester City, mais le football milanais et italien n'a pas boudé son plaisir devant cette fête du calcio, quelques mois après un Mondial sans la Nazionale.

San Siro avait mis ses habits de lumière avec une ambiance de feu et des banderoles géantes à tous les étages, dont un impressionnant "Diavolo" côté "milanesta", en honneur au surnom du club rossonero. Mais c'est bien l'Inter qui a signé un début de match "diabolique" en marquant lors de ses deux premières occasions.

Dzeko, préféré à Romelu Lukaku pour épauler Lautaro Martinez en attaque, a ouvert le score après un corner d'une reprise en déséquilibre qui a laissé Mike Maignan impuissant (8e). À peine remis de ce premier coup, l'AC Milan a pris l'eau dans les grandes largeurs trois minutes plus tard : Mkhitaryan s'est retrouvé seul devant Maignan après une feinte de Martinez et a conclu en force (11e).

Le gardien français de l'AC Milan, Mike Maignan (droite), discute avec l'arbitre de la rencontre opposant l'Inter Milan à son club en demi-finale aller de la Ligue des champions, le 10 mai dans le stade San Siro de Milan en Italie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le match annoncé comme tactique, à l'italienne, avait déjà changé d'âme. Les Rossoneri ont même failli être mené 3-0 dans la foulée, mais Maignan a été sauvé par son poteau après un missile de Hakan Calhanoglu avant de repousser la reprise de Mkhitaryan (16e).

L'AC Milan encouragé par Djokovic

Passés encore près de la correctionnelle avec un pénalty accordé à Martinez pour une faute présumée de Simon Kjaer avant d'être annulé (30e), les Rossoneri ont alors enfin mis un peu de vitesse dans leur jeu, grâce à Alexis Saelemaekers, chargé de faire oublier Leao côté gauche, et Brahim Diaz. Mais avec un peu trop de précipitation.

Diaz (49e) puis Junior Messias (50e) ont manqué le cadre en bonne position puis le gardien nerazzurro André Onana a, à son tour, été sauvé par son poteau lors d'une frappe de Sandro Tonali (63e).

L'AC Milan, plus saignant avec l'entrée de Divock Origi, n'a toutefois pas réussi à réduire le score face à une Internaziole en gestion, dont la meilleure occasion en contre a été annihilée par Maignan, impeccable devant Dzeko (53e).

C'est la première défaite des Rossoneri en C1 contre l'Inter - après deux nuls (et une qualification) en demi-finales en 2003 et deux victoires en quarts de finale en 2005 - mais déjà la troisième en trois derbys en 2023, après la claque en Supercoupe d'Italie (3-0) en janvier puis un court revers en championnat (1-0) en février.

Mais ce n'est pas le pugnace Novak Djokovic, supporter milanesta présent lui aussi dans les tribunes avant de rejoindre jeudi le Masters 1000 de Rome qui dira le contraire : un match n'est jamais perdu après la première manche.

AFP/VNA/CVN



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