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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 19 novembre. |
"Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un accord. Nous sommes prêts à faire preuve de créativité", a-t-elle déclaré devant les eurodéputés, alors que les négociations sont dans leur dernière ligne droite.
"Mais nous ne sommes pas prêts à remettre en cause l'intégrité du marché unique", en particulier le respect de ses normes environnementales, sociales, fiscales ou sur les aides d'État, a-t-elle ajouté.
Mme von der Leyen a insisté sur la nécessité de mettre en place dans le futur accord des "recours" au cas où l'UE ou le Royaume-Uni s'écarterait dans le temps des normes communes convenues. "La confiance est bonne, mais la loi est meilleure", a-t-elle dit.
Bruxelles réclame un mécanisme qui permette de prendre des contre-mesures immédiates et unilatérales en cas de changement soudain des normes par l'une des deux parties, pour éviter toute concurrence déloyale, ce que le Royaume-Uni refuse. Mme von der Leyen a rappelé que ces garanties en matière de concurrence équitable font partie des trois derniers points de blocage dans les négociations, avec l'accès des Européens aux eaux britanniques et la gouvernance du futur accord. Sur la pêche - un sujet explosif pour quelques Etats membres dont la France - "personne ne remet en cause la souveraineté du Royaume-Uni dans ses propres eaux, mais nous demandons de la prévisibilité et des garanties pour les pêcheurs qui y naviguent depuis des décennies, voire des siècles", a-t-elle dit. "Ce sont des jours décisifs pour les négociations avec le Royaume-Uni. Mais franchement, je ne peux pas vous dire aujourd'hui s'il y aura finalement un accord", a-t-elle affirmé. Seule certitude pour elle : "Il y aura une nette différence entre être membre à part entière de l'Union et être simplement un partenaire précieux".
Il reste moins de 40 jours avant le 31 décembre, date à laquelle s'achèvera la période de transition post-Brexit et à laquelle le Royaume-Uni - qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier - cessera d'appliquer les normes européennes. Sans traité commercial pour régir leur relation, Londres et Bruxelles courent le risque d'un nouveau choc économique, qui viendrait s'ajouter à celui provoqué par l'épidémie de nouveau coronavirus.
AFP/VNA/CVN