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Le candidat de la gauche brésilienne, Fernando Haddad (centre), en campagne dans la favela de la Rocinha à Rio de Janeiro, le 14 septembre 2018. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Nous allons renforcer certains effectifs policiers pour aider chaque Etat à remplir des objectifs concrets de diminution de la violence", a expliqué le candidat adoubé en début de semaine par l'ex-président incarcéré Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) pour le remplacer après l'invalidation de sa candidature.
En déambulant dans les ruelles étroites aux fils électriques enchevêtrés, Fernando Haddad a notamment promis de coordonner la lutte contre les grandes factions de narcotrafiquants au niveau national pour permettre aux forces de l'ordre locales de se concentrer sur des missions de police de proximité. À la Rocinha, une guerre entre gangs a semé la terreur des semaines durant il y a un an et les fusillades continuent à éclater régulièrement.
Fernando Haddad, 55 ans, a également promis de reprendre une série de travaux d'infrastructure visant notamment à amener le tout-à-l'égout dans les favelas, où s'entassent environ un quart des habitants de Rio, dans des conditions de grande précarité.
Il s'agit du Programme d'accélération de la croissance (PAC), projet-phare du gouvernement Lula lancé en 2007, mais dont de nombreux chantier ont dû être abandonnés par la suite par manque de moyens.
"La reprise de ces travaux va améliorer la qualité de vie (des habitants des favelas) et créer de l'emploi pour une jeunesse sans perspective", a déclaré le candidat du Parti des Travailleurs (PT).
Mardi 11 septembre, Fernando Haddad, qui figurait sur le ticket de Lula en tant que candidat à la vice-présidence, a été désigné pour remplacer son mentor, déclaré inéligible en vertu de la condamnation en deuxième instance à 12 ans et un mois de corruption.
À trois semaines du premier tour du 7 octobre, il lui reste peu de temps pour faire campagne et puiser dans l'immense réservoir de voix de Lula, crédité de près de 40% des intentions de vote avant l'invalidation de sa candidature, le 1er septembre. Lors des derniers sondages, M. Haddad était crédité de 8 à 9%.
"Si c'était Lula, je n'hésiterais pas un instant. Mais avec Haddad, je ne sais pas encore", a affirmé à Rocinha Diane Ildefonso, vendeuse de 27 ans.