>>Boxe: Tony Yoka devant le Conseil d'État, dernier round avec l'AFLD
>>Boxe: Tony Yoka finalement devant l'AFLD le 20 juin
Tony Yoka au Palais des sports de Paris le 22 juin. |
Dans son ordonnance, rendue quelques heures seulement après l'audience tenue mardi matin 14 août, l'instance d'appel est allée dans le sens de la sanction prononcée fin juin par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) contre le boxeur, reconnu coupable de trois défaillances, en l'espace d'un an, concernant ses obligations de localisation.
"La légèreté du comportement de M. Yoka qui, sportif averti, particulièrement informé de l'importance du contrôle antidopage, ne pouvait ignorer dès le premier avertissement les conséquences de son incurie, ne permet pas de regarder comme sérieux le moyen tiré de ce que la sanction de suspension d'un an serait disproportionnée", écrit le juge du Conseil d'État dans son ordonnance.
La défense de l'un de ses avocats, Guillaume Tapie, qui plaidait le matin même devant le Conseil d'État la "négligence administrative" et "l'étourderie", n'a donc pas été entendue. Le recours concernait une levée en urgence de la sanction en attendant qu'une décision sur le fond ne soit rendue. Issue qui reste possible.
La poursuite de la "Conquête" du boxeur, qui affiche l'ambition de devenir le premier Français champion du monde chez les pros dans la catégorie reine des lourds, semble donc plus que compromise, au moins jusqu'à fin juin 2019.
Dans son plan de carrière très scénarisé, soutenu par son partenaire et diffuseur Canal+ avec qui il a signé en 2017 un contrat d'exclusivité estimé entre 8 et 10 millions d'euros, Tony Yoka devait marcher inexorablement vers les sommets, pour inscrire son nom dans l'histoire de la boxe, à côté de ses modèles, Mohamed Ali ou Lennox Lewis.