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>>COVID-19 : l'inquiétude monte avant la rentrée des classes
Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, à Paris le 28 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Comme l'année précédente, la conférence de presse de M. Blanquer, en matinée, est très attendue.
Ce rendez-vous doit lui permettre de répondre aux interrogations qui planent encore sur le retour le 2 septembre dans les classes de 12,4 millions d'élèves et de 866.500 enseignants, à l'heure où la circulation du variant Delta suscite des inquiétudes pour l'école.
Pour une rentrée "la plus normale possible", le ministère a opté pour le scénario 2 (sur quatre) du protocole sanitaire, autorisant tous les élèves à être accueillis en présentiel.
Au primaire, un cas de COVID-19 dans une classe entraîne une fermeture, comme cela se faisait en fin d'année scolaire.
Au collège et au lycée, en cas de contamination dans une classe, les élèves non vaccinés ne seront pas tous contraints aux cours à distance.
Jean-Michel Blanquer n'exclut cependant pas des adaptations locales du protocole. C'est le cas pour les Antilles et dans les zones rouges de Guyane, où la rentrée a été reportée du 2 au 13 septembre en raison de la situation sanitaire "grave" qui y sévit.
Pour le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, "le niveau 2 du protocole est inquiétant car il est allégé par rapport à celui du mois de juin, où le taux d'incidence était moins élevé".
"Avec ce protocole, il y a fort à parier que l'école sera perturbée dès les premières semaines avec une forte circulation du variant Delta", s'inquiète-t-il.
Revalorisation
Outre le volet sanitaire, Jean-Michel Blanquer est attendu sur la question des salaires des professeurs. Il doit détailler jeudi 26 août la nouvelle hausse de 245 millions d'euros en 2022 annoncée fin mai.
Rentrée des classes dans un lycée de Rennes, le 1er septembre 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les syndicats reçus mercredi soir 25 août par le ministre, "des primes allant de 57 euros nets par mois pour les plus jeunes à 29 euros pour les milieux de carrière" a été validée pour l'année prochaine.
Le ministre avait avancé fin mai un objectif : "Arriver le plus vite possible à 2.000 euros net par mois pour les professeurs les plus jeunes".
Cette rentrée marque aussi la dernière ligne droite de Jean-Michel Blanquer à la tête de l'Éducation nationale en cette fin de quinquennat, après quatre années et trois mois passés rue de Grenelle, l'un des plus longs parcours de l'histoire à ce poste.
Après trois ans de réformes menées tambour battant, qui lui ont aliéné une partie du corps enseignant, le ministre, reconduit à son poste il y a un an avec un périmètre élargi, va devoir à nouveau gérer une rentrée délicate.
"Le bilan du ministre Blanquer selon lui sera une école en profonde transformation et sur la bonne voie. Selon les personnels, le bilan sera une école profondément bousculée et des métiers en perte de sens où il faut faire vite avec des instructions descendantes qui s'empilent et se heurtent à un réel différent des discours", a regretté Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa.
Selon M. Crochet, ce ministre "décrit comme venant de la société civile a été d'emblée un ministre tout à fait politique et sachant complètement maîtriser son discours sur l'école, que je décris comme un discours de reprise en main de l'école".
"La campagne présidentielle va vite démarrer après la rentrée et il faut absolument que l'école soit au coeur des débats", estime pour sa part Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire.
AFP/VNA/CVN