Sur les plus de 470 km² que couvre le district de Binh Liêu, 80% sont constitués de reliefs. Ici, se succèdent montagnes escarpées (Cao Xiêm et Cao Ba Lanh), torrents, gorges et cascades (Khe Van et Khe Tiên), un paysage splendide que l’homme a su s’approprier en façonnant de vastes rizières en terrasses.
Binh Liêu attire les touristes par la magnificence de son décor montagneux. |
Photo : BQN/CVN |
La cascade Khe Van, dans la commune de Huc Dông, fait 100 m de haut et projette ses flots en trois étapes. En haut, une importante veine d’eau jaillit de la paroi et, plus bas, donne naissance à une grande vasque. Au niveau médian, deux torrents se rejoignent avec fracas, rebondissant sur les roches avant de s’écraser en contrebas. Le pied de la cascade semble former un immense jacuzzi agrémenté de grands blocs de pierres. Du grand art.
Une vie culturelle foisonnante
Le mont Cao Ba Lanh vaut aussi le déplacement. Situé dans la commune de Dông Van, il culmine à plus de 1.000 m et se découpe en trois cimes (Cao Ba Lanh thuong, Cao Ba Lanh trung et Cao Ba Lanh ha) sur lesquelles trônent deux lacs naturels de 0,2 et d’un hectare. L’endroit parfait pour évacuer le stress de la vie citadine, la fatigue et se mettre au diapason de la nature.
Pendant la récolte, les touristes sont invités à admirer les teintes miel des rizières en terrasse où s’activent, telles des abeilles butinant du pollen, les femmes d’ethnies locales.
Les habitants de Binh Liêu sont parfaitement conscients de la nécessité de préserver les valeurs culturelles qui font leur identité, à commencer par les dialectes locaux, les tenues traditionnelles et les activités culturelles communautaires. Ici, chaque ethnie a sa propre fête. Celle du chant then appartient à l’ethnie Tày, la fête du chant san cô à l’ethnie Dao, celle du chant soong co à l’ethnie San Chi. Pour éviter que les chants populaires tombent dans l’oubli, les communes de ce district ont mis sur pied des troupes artistiques destinées aux amateurs de tout âge.
Outre ces réjouissances, les ethnies attendent chaque année impatiemment la fête de la maison communale Luc Na et celle de la nouvelle récolte (au 10e mois lunaire). Le marché montagnard, qui n’a rien perdu de son cachet d’antan, est aussi une belle attraction touristique.
Quê Anh/CVN